PAGES PROLETARIENNES

jeudi 24 novembre 2011

POURQUOI LA GAUCHE EST CUITE ?

(article immédiatement censuré, dès ce soir, par la mafia du post Le Monde/20 MN (vendu aux Américains, ces suce-boules péteux du pouvoir totalitaire démocratique n'auront plus une ligne de moi)

La crise systémique continue ses ravages, mais est-ce vraiment des ravages que cet effondrement successif des principales mystifications démocratiques (compte-tenu que le mot démocratie est aussi sacré chez les riches que Allah chez les pauvres) ? Quel terme utiliser ? Révélations sur la pourriture du système ? Non puisque à peu très toutes les classes sont convaincues depuis belle lurette de cette « pourriture », celles qui en profitent et celles qui la subissent. Décrédibilisation convient mieux que indignation. L’indignation est toujours le résultat d’une provocation qui laisse toujours l’avantage au provocateur, et s’éteint vite comme une vulgaire colère.

La grave crise mondiale du capitalisme que ses thuriféraires et marchands d’illusion prétendent contenir est un rouleau compresseur d’idéologie pendant que des ingénieurs des urnes démocratiques,affolés, se demandent comment, non stopper le bulldozer infernal, mais au moins le ralentir. Le bulldozer continue insensiblement à écraser les principaux mensonges et les bateleurs de foire sans envergure. Ils crient, geignent, appellent au secours sous les yeux mi-effarés mi-contents de leurs homologues « au pouvoir » et en partie au volant de la machine. Rien n’y fait.

LE CAPITALISME EN RETROPEDALAGE

Au niveau international, les changements de régime dans les pays arabes n’apportent qu’une continuité de l’oppression étatique avec les bigots en tête, défendus par les gauchistes et anarchistes européens car ce fut un « choix démocratique ». Les guerres de libération des dictateurs avec l’exécutant des USA, par exemple les soldats professionnels de Sarko en Libye, ont mis au pouvoir des tribus arriérées qui vont appliquer la charia et permettre aux USA de contrôler toujours plus la principale zone pétrolière du monde, d’autant que cette matière première indispensable aux engins militaires est en voie de raréfaction pour les décennies à venir. Se moquer des élections des républiques bananières et musulmaniaques est honteux pour les vieux gauchistes élus verts, car c’est une atteinte à l’idée démocratique et au droit des peuples à être exploités par eux-mêmes.

Pour nous restreindre au cas français, la crise a au moins le mérite de provoquer l’effondrement de l’idéologie écologiste. On l’a oublié, mais autant le gauchisme avait été une scorie impuissante et caracoleuse du cadavre du stalinisme, autant l’écologie a été à l’origine une émanation du gauchisme dégonflé dès le milieu des années 1970, c'est-à-dire au même moment que le premier grand soubresaut de la crise mondiale. L’écologisme libéral-libertaire n’avait gardé du gauchisme, dans les valises de ces arrivistes que la farce gauchiste-léniniste de la tribune parlementaire comme témoignage accessible aux « masses abruties » avec pour promesse d’avenir révolutionnaire : la réforme de l’humanité par… les PME du lobby anti-nucléaire, et un max de place dans le lobby parlementaire pour les gagnant-gagnants tous avocats, journalistes ou dentistes.

La crise ne rigole pas. La crise ne rigole jamais avec les affabulateurs politiques. Ils passent à la trappe pour leurs vaines promesses de réforme d’un système malade à crever. A la trappe le parti stalinien bien avant la faillite de la caserne russe ! A la trappe les résidus du gauchisme français avec leur soutien à une candidature voilée d’intention arabo-démocratique ! On a tiré la chasse avec leur slogan résiduel de droit de vote aux immigrés – alors que la majorité des ouvriers se fichent des élections – quand la consultation tunisienne a montré le niveau d’aliénation du voteur atomisé par les secouristes islamistes. Donner le droit de vote aux immigrés pour qu’ils envoient des imams au parlement en France, ce serait encore une victoire démocratique « égalitaire »?

A la trappe le syndicalisme de collaboration d’Etat qui a su si bien faire abolir la retraite à une date décente ! A la trappe le PS dont peu nous chaut le programme (nul au demeurant) puisque ce qui importe est le marchandage des places pour les alliés du lobby anti-nucléocrate. L’affaire du pervers DSK n’aura été au final qu’une pauvre péripétie d’une pornographie politique qui s’est dévoilée sur tous les plans.

L’IDEOLOGIE ECOLOGIQUE POUR UN CAPITALISME RENOUVELABLE :

PEU IMPORTE LE PROGRAMME, C’est la « bonne place » qu’ils désirent tous !

Les verts c’est fini. La misère industrielle et sociale se fiche des économies d’énergie comme ma grand-mère de sa place au ciel. Avant d’exploser en vol, la candidature Eva Joly avait déjà donné tout ce qu’elle pouvait donner : une promesse infantile et invraisemblable axée à 99,8% sur la seule sortie du nucléaire et un futur groupe parlementaire EELV. Le parti khmer vert, pour le retour à la culture à quatre pattes dans les rizières du boboland, rêvait encore des16% aux européennes de 2009 autour du bonimenteur décati Cohn Bendit. Ils s’étaient frottés les mains de joie face à la cata de Fukushima, qui n’eût que peu à voir avec le nucléaire, mais du bâti sur une zone à risque sismique (j’allais dire systémique !). Là-dessus, rebond de la crise économique avec affolement des bourses mondiales, culpabilisation ahurissante de la Grèce quand USA, Japon ou France ont des dettes bien plus faramineuses et toutes aussi louches. Expulsions massives, millions de chômeurs, pannes d’électricité pour cause de manque de production nucléaire, et nos écolobobos voudraient que les ouvriers les plus pauvres subissent en plus des queues au restos du cœur, les queues pour voler du bois ? Leur exemple à ces cuistres ? L’Allemagne, également en crise n’est pas totalement irréaliste sur le nucléaire, en raison de sa volonté de se rendre indépendante de la nucléocratie française, sa bourgeoisie est prête à rouvrir ses mines de charbon, à la manière des chinois, et d’y « créer des emplois » pour les turcs et les allemands de l’Est... Ah la belle hypocrite que voilà qui masque ses propres déficits, qui se débarrasse un peu partout de ses déchets nucléaires chez les autres ou espère, lors des pics de froid, être secourue par les centrales françaises ; qui conserve quelques centrales pour longtemps (cf. le cas suédois. La Suède qui avait voté la sortie du nucléaire, a finalement gardé ses centrales sauf deux réacteurs comme socle de la reconversion énergétique de toutes ses autres énergies. Electrique mais aussi fossiles. La rente nucléaire lui permet en effet de financer un plan gigantesque pour décarboner tout ce qui n’est pas nucléaire). Exemple de solidité et de développement industriel l’Allemagne ? – qui fait produire à vil salaire en Asie et dans les pays de l’Est – et dont les magasins boche discount, genre LIDL, jettent le client méprisé à la caisse étroite où il doit s’abaisser pour finir de remplir son sac, plus vite qu’il n’est entré ? Et qui se prépare à développer l’emploi immigré ou pauvre allemand dans ses mines de charbon ?

Les écolobobos font exploser aussi ce qui restait d’illusion de chances pour ce pauvre Hollande, monté péniblement à la gonflette du loft primaire. Historiquement la petite bourgeoisie politique peut entrainer d’énormes dégâts par ses fluctuations, hésitations et retournement de veste politicards (cf. victoire de Napoléon III, de Hitler, de Mitterrand, etc.) dans l’ordonnancement de la domination étatique. La gauche bourgeoise était sensée gagner presqu’inévitablement avec une droite confrontée à la crise mondiale, et pas plus responsable de la crise que la gauche gouvernementale sous Mitterrand, ou même Giscard en 1981. La nouvelle donne – malgré la comique victoire de droite en Grèce et en Espagne – une crise imparable et sans fin, fiche en l’air la croyance de l’électeur imbécile en « l’alternance » ! Donc autant garder ce qui limite les dégâts tout en continuant non pas d’attaquer la classe ouvrière (proclamation simplistes des staliniens et des maximalistes) mais de diviser la classe ouvrière en l’attaquant ; sur ce plan, Sarko est maître et donneur de leçons.

Inutile d’épiloguer sur le programme de cette grenouille verte qui se voyait déjà plus grosse que le bœuf rose-violet. A côté du stop au nucléaire immédiat et irresponsable, leurs histoires de transition industrielle verte, de recours aux inventions du professeur Tournesol avec des matières premières bio-sourcées, leurs lamentations électorales sur les nouveaux risques environnementaux, leur propagande pour les PME vertes, et les PME de l’isolation pour garantir « notre indépendance énergétique » à la Saint Glinglin – ne sont en résumé que la fable électorale du sauvetage du capitalisme français par les produits verts !

Aux Européennes 2009, les écolos crurent toucher au firmanent comme colonne de typhon d'un nouvel enthousiasme populacier pour une gauche caviar refermée dans sa boite. Pas de bol, ils ont été fait cocus par la crise de la dette. Les voilà redevenus des additifs, des pets de souris, comme le petit parti stalinien mélenchonisé. Des mouches à merde. La pauvre Eva Joly, rigide comme un épicéa de Noël, avait juste été chargée de tenir le chiffon vert pour maximiser le nombre de sièges. Elle n’a pas été prévenue par ses colistiers apparatchiks qu’il fallait vite laisser tomber sa fonction première et plus de mode de Torquemada, et qu’elle devait passer en mode contemplatif. Elle vient de comprendre. Résultat : une image de l'écologie archaïque qui se prenait pour la sauveuse des océans et des terres polluées, sans se soucier des milliards de prolétaires assis sur la merde capitaliste.

L’idéologie écolobobo séduisait encore les dites couches moyennes tant qu’elles n’étaient pas encore massivement touchées par le chômage. Les ouvriers, eux, en avaient marre depuis longtemps des sacrifices exigés par ces gauchistes parvenus pour la beauté du monde, et ils sont rejoints par ces nombreux cadres licenciés et humiliés, qui reviennent sur terre, la bonne terre prolétarienne ou le sauvetage de la vie humaine est plus important que le ramassage des ordures. Les débats ou la polémique sur le nucléaire ou les énergies alternatives ne concernent pas directement les millions de prolétaires. On décide tout pour eux au plan politique, on leur dit pour qui ils doivent voter, on leur dit de ne pas protester si les élus des élections conditionnées et truquées les mettent en colère, et on leur dit surtout de la fermer, c’est l’Etat « démocratique » oligarchique qui décide. On les ridiculise comme on veut, malgré une majorité de non, le traité de Lisbonne a été appliqué, se fichant royalement donc des électeurs qui ne purent même pas s’essuyer avec leur bulletin de vote puisqu’il était déjà tombé dans le trou. Les décisions économiques, militaires, sociales et écologiques dépendent strictement des plans d’Etat. Il y a toujours un ou deux petits rigolos écologiques nommé sous-ministre depuis des années, et ils demeurent que simples sous-fifres pour la galerie (les Lepage et autres K.Morizet) obligés de se plier au lobby nucléaire. Il ne vient même pas à l’esprit de ces pauvres caves arrivistes que seul le prolétariat par-dessus tous les pays peut seul renverser l’Etat oligarchique pou mettre fin d’abord aux injustices sociales, ensuite, et bien après d’autres priorités, s’occuper des reconversions énergétique nécessaires. Après la révolution, il faudra immédiatement mettre en place des milices de prolétaires armés pour protéger les centrales des attentats de ces crétins d’anarchistes écolobobos eux aussi, endoctrinés par cette idéologie d’Etat depuis leurs ratages scolaires.

WHAT IS THE BIG QUESTION ? RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE OU RECESSION ET GUERRES ?

Il faudrait pourtant déjà que les bourgeois envisagent de réduire au minimum l'usage des combustibles fossiles (centrales classiques au charbon, plus polluantes que le nucléaire et qu’Obama avait promis de remplacer par un retour au nucléaire avant Fukushima) avant de s'attaquer au nucléaire. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas décider sur les prévisions douteuses du lobby antinucléaire de fermer 10, 12 ou 24 réacteurs en 2025, 2030 ou 2032... Tout cela est du domaine de l’irresponsabilité étatique et de margouins soumis à la loi du fric et nous ne pouvons pour l’heure que rester spectateurs impuissants, et surtout pas nous bercer d’illusions sur la possibilité de débattre ou qu’il soit tenu compte de notre avis.

Les médias ont consigne de diffuser quasi exclusivement l'information du lobby antinucléaire issu d'organismes qui s'autoproclament "indépendants" (pro-US et pro-allemand en fait). Beaucoup d’impostures des écolos bobos sur le réchauffement climatique pour assaisonner leur exigence d’une plus rapide accession aux « bonnes places ». Plus les écolos viennent délirer à l’écran, plus la conservation de la caste de droite au pouvoir est renforcée ; l’attaque du train chargé de déchets nucléaires allemands renvoyés dans leur pays (après retraitement par Areva) est bien typique des gauchistes et anarchistes manipulés, et un bon plan médiatique et électoral pour le gouvernement qui exige que l’on voit bien ces ânes tabassés par les CRS.

Les principales victimes de la crise, le prolétariat et les couches moyennes qui tombent dedans, savent mieux que les élites écolomaniaques que le monde nous enfonce d’abord dans la misère et ensuite dans la pénurie, en particulier pour les deux ou trois décennies à venir, voire moins, concernant le pétrole - (il faudrait trouver l'équivalent de 4 Arabie Saoudite, pour continuer , dixit le PDG de Shell) –des difficultés croissantes avec le nucléaire (de sécurité, d'approvisionnement en uranium, de coût...), difficultés d'approvisionnement en matières premières... et que ce n’est pas DANS CE SYSTEME SORDIDE DE GUERRES, DE FINANCIERS POURRIS ET DE POLITICIENS CORROMPUS que ces problèmes pourront être réglés. Les verts viennent de démontrer une fois de plus qu’ils ne sont pas nos vigies un peu en avance sur la classe prolétarienne ni sur la classe bourgeois qui est incapable de préparer le futur, car au contraire, comme cette dernière caste de profiteurs, ils se fichent de se projeter au delà des prochaines élections, car c’est leur place immédiate dans l’oligarchie qui est en jeu, avec tous les honneurs, toutes les planques et putes pour « élus » qui leur sont dues.

LA FABLE DES PME MIRACULEUSES

L’air de rien, la principale « trahison » du PS en campagne et des Verts, leur soumission à l’idéologie libérale folle de Friedman et sa secte US, est la quasi disparition d’une économie fondée sur le fonctionnement de grandes entreprises et les maudis mammouths nationalisés. Le mot d’ordre commun de droite à gauche, au centre et dans les bars avinés des écolos est universellement : Longue vie aux PME !

Or depuis moult décennies, en France entre autres, lorsque l’on sonde les « jeunes » sur leur plan de carrière, ils ont toujours répondu souhaiter être embauchés en priorité dans de grosses boites, devenir fonctionnaires ou assimilés. Pourquoi ? Parce que tout être humain souhaite un travail stable, pas dépendre d’un petit boss hystérique ou cyclotimique, se sentir défendu par le nombre de compagnons solitaires face à l’arbitraire patronal. Les grands trusts nationalisés ne sont plus de mode, et ils contenaient en effet un certain nombre de privilèges anti-capitalisme libéral autant qu’anticommuniste révolutionnaires (aristocratie syndicale planquée, salariés profiteurs des facilités hiérarchiques et divers passe-droit népotistes ou sexuels, etc.) ; nos libéraux vertueux oublient que les « nationalisations » ont été très bien vue le temps qu’elles ont permis au pays de se reconstruire après guerre…

Cette exaltation, très sarkozienne, de la petite entreprise rappelle l’injonction d’un certain Raymond Barre en 1976, de sauver le monde par le petit commerce et la maison individuelle ! Minable. Henri IV voulait une poule au pot pour chaque français, ce qui était fort prétentieux à une époque où dans de nombreuses régions il fallait se contenter d’accommoder des châtaignes. Il est plus présomptueux encore que politiciens de la gauche caviar et arrivistes verts prétendent juguler la crise du chômage endémique par le recours aux PME, qui sont encore moins contrôlables que les ex trusts nationalisés lorsque le vent de la crise se met à souffler. La gestion des PME est en général répugnante. Les petits et moyens patrons truandent sans arrêt en complicité avec les huiles étatiques, bénéficient d’aides iniques de l’Etat (je pourrais faire un livre sur toutes les faveurs de ces exploiteurs). Une majorité de petits patrons des PME gagnent au moins 6000 à 7000 euros par mois tandis que leurs trois ou quatre employés demeurent toujours autour des 1000 euros… Aucun sondage, aucun organe de presse ne se penche sur l’étrange « modernité » du dit « premier employeur de France ».

Ce sont ces PME, dans l’éolien, la betterave transformée en gazole, etc , qui seraient l’avenir de la France étroite, ou du pays Duchenoque, selon ces piètres politiciens rose violet et vert pisseux. Rétropédalage vers un capitalisme émietté, qui ne peut plus s’industrialiser dans ses pays de naissance.

Au contraire, la société de l’avenir, communiste et pas féodale, capitaliste boutiquière ou soviétique de caserne, aura besoin immédiatement de mettre fin à cette myriade de toutes petites entreprises, (dixit Bordiga) incontrôlables, livrées au bon vouloir de petits caïds, non pour restaurer les bureaucratiques et stupides nationalisations, ni les trusts fordistes, mais pour que la production pour les besoins de l’humanité soit gérée à grande échelle par la population travailleuse, sans concurrence inutile entre même produits à l’échelle du monde ; les olives pourront continuer à être produites dans les pays arabes, les tomates en Grèce, le bon vin en France, etc. Et la production comme la distribution seront assujettis aux besoins de chaque partie du monde débarrassé des diktats de petits dictateurs de la production et de leur grand protecteur l’Etat bourgeois.

CONCLUSION : 2012 aïe !!!

LA DROITE BOURGEOISE NE PEUT PAS SE REJOUIR DE L’AFFAISSEMENT DE LA GAUCHE BOURGEOISE ET DE SES COMPLICES VERTS

CAR LEUR pauvre projet d’alternance POLITIQUE EST SI NUL QU’ILS NE POURRONT MEME PAS ENCADRER les prolétaires NI SAUVER L’Etat face aux REVOLTES LES PLUS VIOLENTES CONTRE LA MISERE

Retour sur la terre capitaliste polluée par le marché financier. Les plans de restructurations se multiplient.

Du journal Paru Vendu (1650 salariés) à BNP Paribas (373 emplois), en passant par PSA et ses sous-traitants (5.000 postes), Pfeizer (225 salariés), ou Madrange (137 CDI), l’actualité des dernières semaines est rythmée par la succession des plans de restructuration. Cette litanie est loin d’être terminée. Des incertitudes planent sur Areva, et Air France doit présenter un plan de redressement au premier trimestre 2012.

L’emploi baisse de façon « préventive », écrivent deux journaliste du Figaro. Pour éviter les suppressions d’emplois, les entreprises jouaient jusque-là sur les variables d’ajustement: l’intérim (moins 20.000 postes au troisième trimestre) et le non-renouvellement des CDD. Maintenant, elles s’attaquent au dur: les CDI. Mais elles évitent d’annoncer des plans sociaux (rebaptisés plans de sauvegarde de l’emploi), toujours désastreux en termes d’image. «A la place, elles privilégient les plans de départs volontaires et les ruptures conventionnelles. Mais ce n’est pas la peine de se raconter des histoires. Quand on supprime des emplois, on supprime des emplois.» Automobile, aérien, nucléaire, pharmacie, banques, médias… Les menaces sur l’emploi touchent des secteurs très variés. Des ouvriers aux cols blancs, 160.000 postes en France seraient menacés, selon une étude du cabinet Altarès. Pour la première fois depuis très longtemps, la phase attentiste habituelle avant une grande élection politique ne va pas être respectée «PSA, la BNP ou la SocGen sont des entreprises en général assez sensibles aux pressions des pouvoirs publics. Si elles se restructurent maintenant, c’est qu’elles estiment que la situation va se dégrader très sensiblement. L’année 2012 s’annonce extrêmement compliquée.»

Ni les Verts ni la gauche n’ont plus le temps de faire croire que le lobby des PME anti-nucléaires pourrait endiguer le chômage. La catastrophe est bien là, et aucune faction de droite grise ni de gauche colorée n’a les moyens de l’endiguer.

mardi 22 novembre 2011

LA BRANLETTE ESPAGNOLE

(article à nouveau censuré par le trust Le Post à 9h ce matin)

Après la Grèce fraudeuse et la Tunisie ré-islamisée « démocratiquement », après l’Italie déberlusconisée, voici l’Espagne masochiste avec une droite triomphaliste au gouvernement de Mariano Rajoy (rabat joie ?). J’en ai rien à foutre des érections espagnoles virtuelles mais je vais en déshabiller les mensonges, mieux que l’image pornographique qui symbolise cette notion égrillarde. La bourgeoise, dans son affolement devant ses béances économiques, ment et ment résolument. Partout règne la censure et le bourrage de crâne. L’affolement des capitalistes ne diminue pas leurs capacités à frauder et à raconter des sornettes. Vous ne connaitrez jamais les véritables chiffres de la « victoire électorale » de la droite espagnole, même en lisant la presse d’outre Pyrénées. En fait, le PP gagne parce qu’il y a beaucoup d’abstentionnistes (ce doit être le premier parti… ), du fait de l’effondrement attendu du PSOE, jusque là si prisé par le roi et la classe privilégiée européenne, et grâce à une loi électorale qui avantage le gagnant par les astuces institutionnelles « démocratiques ». Avec ça, les problèmes sont à venir et il risque d’y avoir du monde dans les rues à l’annonce des mesures d’austérité… en continuité avec celles de la gauche caviar et royaliste.

De plus, ne croyez pas que vous êtes libres de vous exprimer sur le web car tout est confusion et les bons mots des dominants et les sondages truqués règnent en maîtres sur l’avis picrocholin de chaque internaute devant son minable clavier. La liberté de s’exprimer et de décider nous les prolétaires on le la retrouvera que dans la rue et la paralysie de la production de ce qui fait vivre et jouir les dominants.

J’accuse la bourgeoisie d’un mensonge permanent et sans vergogne. J’accuse la démocratie occidentale de maquiller la réalité des faits. Systématiquement. Je suis meurtri de ces milliers de jeunes hommes arabes, massacrés dans la fleur de l’âge en Libye, en Syrie, en Tunisie, en Egypte, au Yémen. J’ai honte de ce prolétariat international impuissant et incapable de se lever contre le génocide de ses frères de classe. Je méprise ces indignés bobos pacifistes avec ces allures de marginaux qui réclament un capitalisme honnête et qui croient que c’est la faute aux banques seulement. Je méprise ces assistés de merde qui votent Le Pen ou Sarkozy, comme ils votaient hier encore pour le parti national stalinien. Les masses qui votent sont des masses de crétins pour choisir entre profiteurs en lice. Tous les « élus » sont des putes institutionnelles qui méritent moins de respect que les putes professionnelles, parole d’ancien député.

L’Espagne est la nouvelle pute parlementaire malade de l’Europe. Elle a un passé. Confondant. C’est le pays où le fascisme a le plus longtemps perduré à l’ombre de la démocratie américaine et européenne en reconstruction. C’est le pays de la dope institutionnalisée où l’huile frelatée en 1981 a entrainé plus de 600 morts et plus de 2000 victimes. Yannick Noah est un mec bien pour avoir dénoncé la « potion magique » des sportifs espagnols. Lui il n’a jamais triché, il a reconnu avoir gagné ses compétitions au début de sa carrière en étant toujours « bourré ». La réussite sportive, pour « parvenir » et s’enrichir a toujours été une dope internationale, de Moscou la gâteuse à Madrid la gonflette pour faire croire que des surhommes pouvaient s’échapper de la misère d’en bas des prolétaires et exhiber haut l’oriflamme chauvin. Des jeux et du cirque, depuis l’antiquité on a toujours fourvoyé les espérances de l’espèce humaine dans la gloire et l’admiration des « musclés » et des saltimbanques des rois, princes et présidents de l’ignominieuse domination des oligarchies dominantes qui se croient éternelles.

L’Espagne est présentée à son tour comme un cas particulier. Elle n’est que le cas ordinaire de toute démocratie capitaliste en décadence accélérée, comme de toute dictature du tiers-monde immergée ou de la Chine de papier copier-coller capitaliste. Les gouvernements espagnols se suivent et se ressembleront. La droite avait perdu le pouvoir bêtement il y a sept ans parce qu’elle avait été incapable d’empêcher l’atroce attentat de Madrid. La gauche perd le pouvoir aujourd’hui en Espagne parce qu’elle est apparue incapable de juguler la crise mortelle du capitalisme, malgré les sous de l’entité européenne. En France en 1981, la fraction bourgeoise de droite avait perdu le manche de l’Etat au profit d’une gauche surprise d’être gagnante, alors que la cause réelle du désarroi des vagues et confus « électeurs » - ces bêtes à sondages - était déjà la crise capitaliste.

On va jaser un moment sur le « cas » électoral de l’Espagne comme on a « jasé » sur la victoire d’Ennahda en Tunisie. L’islamisme est comme l’huile toxique espagnole de 1981, une excuse à l’impéritie du capitalisme. Les victimes resteront victimes tant qu’elles ne se soulèveront pas violemment et avec le but indécent de renverser la loi capitaliste.

Etrange année 1981, victoire inattendue des bonimenteurs de la gauche caviar en France et empoisonnement industriel en Espagne. Début juin 1981, le Dr Juan Tabuenca Oliver, directeur de l'hôpital pour enfants Niño Jesus, annonce qu'il a identifié la cause de l'épidémie : les 210 enfants traités dans son service ont tous consommé de l’huile de colza. Dans la soirée du 10 juin, la télévision espagnole informe le public que l'épidémie est due à une « huile frelatée », plutôt à usage industriel qu'alimentaire. Cette huile peu coûteuse aurait été importée de France par la SA RAP (Refinería de Aceite de Pescado) de San Sebastián, pour le compte du groupe milanais RAELCA, et raffinée par ITH à Séville. Elle était vendue sur les marchés hebdomadaires comme « huile d'olive », et c'est ainsi qu'elle se retrouvait consommée en salade ou dans les cuisines. Selon l'hypothèse généralement reçue depuis, l'empoisonnement était dû aux composés toxiques introduits dans le processus d'affinage pour extraire l'aniline et dénaturer les huiles en vue de leur utilisation par l'industrie. Vingt ans après le début de l'épidémie, 60 % des victimes du syndrome de l'huile toxique n'ont toujours pas été indemnisées", constatait le quotidien espagnol El País. En 1997, la Cour suprême avait condamné l'Etat espagnol à payer 500 milliards de pesetas (3 milliards d'euros) aux personnes atteintes. A ce jour, seules 7 000 des 18 236 victimes ayant droit à être indemnisées ont touché de l'argent. Que pourrait-on dire des conséquences catastrophiques de « l’épidémie démocratique » aujourd’hui avec les mises à la rue de milliers de chômeurs et d’expulsés de leur logement en Espagne ?

Le capitalisme se moque de vous avec sa comédie électorale truquée comme il vous fait crever par sa loi du profit industriel dans ce qu’il jette dans votre assiette.

D’ouest en Orient, la pollution capitaliste avait déjà COMMIS des ravages :

Avant les espagnols de toute condition (et oui même les classes aisées peuvent être victimes de leur système !), les marocains avaient été aussi victimes de l’huile frelatée, comme en témoignait Mohamed El Hamraoui en 2008 dans la Gazette du Maroc : « L'affaire des huiles empoisonnées remonte à 1959. Dans une petite fabrique artisanale de Meknès, un groupe de commerçants crapuleux pour ne pas dire criminels, avaient mélangé de l'huile de table à de l'huile pour moteur d'avion, récupérée dans les bases américaines qui venaient d'être libérées : Sidi Kacem, Nouacer et Sidi Yahya, en accord avec le gouvernement Marocain. Ces barils avaient été acheminés et stockés dans un local qui se trouvait à Bab Serrak en face du mausolée de Moulay Smail à Meknès ». On pense au sida inoculé par des infirmières hongroises selon le sinistre cocaïnoman Kadhafi « L'imaginaire populaire avait donné un nom à cette drôle de maladie qui n'épargnait personne???: «Bourekabe». C'était le nom que les Marocains avaient donné à cette maladie qui paralysait tout le corps, qui commençait par les pieds et les articulations. Selon le témoignage des victimes, les personnes empoisonnées étaient considérées comme victimes de la poliomyélite ». «Même si les Américains ne sont pas responsables du mélange de l'huile empoisonnée, ils sont responsables de la vente de grandes quantités d'huiles de moteurs d'avions au négociant de Meknès qui a perpétré le crime ». Le crime du profit concerne encore toute la société des pays dits développés. En résumé : Ceux qui ne mangent pas bio (et encore) et qui vivent en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, à Malte, en Grèce et en Espagne, ont probablement consommé, et consomment peut-être encore, de l'huile de moteur ukrainienne ! Ce, en toute connaissance de cause des industriels... des autorités de ces pays... et de l'Union Européenne.
Achetées en Ukraine, 40000 tonnes d'huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés n'ont pas du tous disparu des rayons français. Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la vinaigrette industrielle, des conserves à l'huile, etc… préparées avec de l'huile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur n'a pas été informé…Officiellement, le groupe Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de l'huile de tournesol brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade d'huile achetée en Ukraine est farcie à l'"huile de moteur", huile minérale dérivée d'hydrocarbure. Et pas qu'un peu : d'après nos informations, sur 2800 tonnes d'huile apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux fait d'aller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens : cette cargaison fait partie d'un énorme lot de 40000 tonnes, qui a atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Et c'est tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne d'huile de tournesol brute est vendue 1800 euros et que d'après les confidences d'un fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de 280 tonnes d'huile de moteur qui ont été introduites en douce dans les containers, les margoulins d'Ukraine ont empoché un bénéfice de 504000 dollars.

Le scandale alimentaire n’a pas servi de leçon aux électeurs espagnols pour comprendre qu’il est urgent de renverser le capitalisme. On ne peut leur jeter la pierre parce qu’ils sont engoncés comme les électeurs tunisiens dans le « cadre national », de prétendues solutions nationales à la crise mondiale. Et puis les électeurs, C’EST RIEN qu’une somme d’individus paumés et manipulés. Seule une classe sociale, même désindustrialisée, éparpillée, et paupérisée peut se lever contre l’ignominie capitaliste. La classe ouvrière, même cloisonnée, même sectorisée en nations « endettées », même confondue en « couches moyennes » et « couches assistées » peut se lever en tant que telle et affirmer sa volonté de renverser le capitalisme de la minorité des exploiteurs terroristes et armés. Les meurtres des assassins Assad et de l’armée égyptienne, couverts par la « démocratie américaine » sont du même ordre que ceux, psychologiques et opaques des fauteurs de chômage en Europe, aux Etats Unis ou en Chine ; et partout ailleurs.

La faim en Afrique a les mêmes causes que la pollution alimentaire en Europe. Les guerres de « libération démocratique » en Afghanistan, en Irak, en Libye et, demain, en Iran, n’ont pour but que d’affirmer l’hégémonie impérialiste des grandes puissances terroristes et de maintenir les populations dans l’arriération d’esclaves.

La crise systémique pose les conditions pour que le prolétariat relève la tête comme en 1917, par delà les comiques gesticulations parlementaires, et l’impuissance de tous les politiciens pervers. Il ne s’agit pas pour les prolétaires de s’indigner, ni de se disperser dans des émeutes contre productives mais de s’organiser dans les quartiers et les régions sur la base du vieux et bon programme de classe flambant neuf : tout le pouvoir aux assemblées de travailleurs et de chômeurs, contre les syndicats d’Etat et pour paralyser les forces mercenaires de l’Etat bourgeois. Pour sauver enfin l’humanité de l’empoisonnement capitaliste et honorer nos morts d’un combat jusqu’ici inégal et cynique.

Guerre à la misère généralisée et levée en masse internationaliste ! Voilà ce que je peux dire de mieux pour la révolution internationale qui vient.

Sources :

Et pour les esthètes il faut rappeler ceci, si éclairant sur le « moteur » du capitalisme (je ne dirai rien sur les boites de conserve de viande chinoise… raviolis et « plats cuisinés »):

Communiqué de Presse de 2008, année marquante de la crise catastrophique du capital financier et ses pratiques commerciales sordides qui aboutissent à l’empoisonnement généralisé de la population mondiale:

ROME, 04 juil 2008 (AFP) - Onze mille tonnes de fromage avarié ou périmé dont se débarrassaient des sociétés laitières italiennes mais aussi européennes, ont été "recyclées" pour ensuite être intégrées à des nouveaux produits fromagers, selon une enquête publiée par La Repubblica vendredi. Au lieu de détruire leurs produits périmés ou avariés, une quarantaine de grandes entreprises - italiennes mais aussi britanniques, allemandes et autrichiennes - s'en débarrassaient auprès de quatre sociétés, trois basées en Italie et une en Allemagne, gérées par un homme d'affaires sicilien. Les fromages pourris - certains contenant des vers, des crottes de souris ou même des résidus du plastique les ayant emballés et l'encre des étiquettes - étaient "recyclés" en étant mélangés à des produits fromagers "frais", une base ensuite utilisée dans la fabrication de mozzarellas, gorgonzola et d'autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe. Certaines des entreprises qui cédaient leurs produits non consommables rachetaient également la pâte recyclée, La Repubblica indiquant que le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani, principal exportateur italien de fromage dans le monde: "ils étaient les principaux fournisseurs. Et aussi des clients". Un total de 11.000 tonnes de fromages ont ainsi été "retravaillées" au cours de ces deux dernières années et les quatre entreprises de recyclage auraient réalisé un chiffre d'affaires de quelque 10 millions d'euros.La vente des nouveaux produits confectionnés à partir des anciens auraient au total rapporté des centaines de millions d'euros, selon La Repubblica. L'enquête des policiers spécialisés a duré deux années et trois personnes ont été arrêtées, tandis qu'une dizaine de personnes sont au total visées par les enquêtes."L'altération et la contrefaçon de substances alimentaires laitières et fromagères les ont rendues dangereuses pour la santé publique", écrit Francesco Messina, le juge en charge de l'affaire.

Vive la société de consumation ! Et qui croira que cela a changé fin 2011 ?

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Lettre des censeurs du Post:

Bonjour hempel   Après lecture et analyse attentive de votre article du 22.11.11 00h50 par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d’utilisation du Post.fr    Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d’impartialité.  La neutralité de leur analyse est d’ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur.   Toutes les opinions sont acceptées dans la limite des règles définies dans la charte éditoriale et sous réserve de les exprimer de manière courtoise, argumentée, et sans agressivité. Le motif de retrait de votre article est : Erotisme excessif ou pornographie Les contenus iconographiques (images, videos, dessins) à caractère pornographique, ne sont pas autorisés par la charte du site. Sont également interdits les contenus à caractère pédophile, zoophile, ou mettant en scène des jouets sexuels ou excréments dans le cadre de relation sexuelles.  La charte peut être consultée à l’adresse : http://www.lepost.fr/charte-du-post.html  Au cas où malgré ces explications vous ne comprendriez toujours pas le motif du retrait de votre article, vous avez bien sûr la possibilité de nous contacter à l'adresse suivante, afin qu'un superviseur puisse tâcher de vous répondre sous les meilleurs délais.Pour nous poser une question merci de cliquer sur le lien suivant :....
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dimanche 20 novembre 2011

LOBBY NUCLEOCRATE ET LOBBY EOLIEN


UNE BAGARRE ENTRE BOURGEOIS

Sous les quotidiennes sirènes du bonheur démocratique et des sondages conviviaux, on finissait par oublier que les élections ne sont pas l’affaire des électeurs, mais des désidératas des grands magnats industriels. Ce n’est pas « l’opinion », ni le « libre choix » des votants, ni les clubs sportifs, ni le Crif, ni le pape qui choisissent le parti éligible et son candidat, mais les banques, les grands patrons coalisés avec les petits, et le lobby nucléaire, consortium qui non seulement irrigue le pouvoir mais EST le pouvoir. La petite France n’est-elle pas depuis De Gaulle, la bombe A + ses centrales nucléaires, comme la Libye de Kadhafi était l’armée + le pétrole, comme Israël est son armée américaine et ses olives, etc.

A l’occasion (malencontreuse) d’un chipotage entre la gauche bourgeoise et ses sous-fifres de l’écologie, la péripétie autour du gommage, après validation des deux parties, du terme MOX, dans le communiqué commun validant le charcutage électoral mutuel, avec parachute garanti, le sang non irradié du lobby nucléocrate (EDF + AREVA) n’a fait qu’un tour. Sans précaution d’arrière cuisine, le lobby a montré les dents. En langage diplomatique, mais trop vite rendu public par les officines de l’empereur de l’Elysée, Areva a indiqué avoir averti "ses contacts ordinaires au PS" de "conséquences économiques, sociales, industrielles, environnementales très graves, qui conduiraient aussi à la disparition du leadership de la France dans le nucléaire civil". On a alors dénoncé tout azimut une nouvelle désindustrialisation de la nation, et le probe trust s’est livré sans ambages à un chantage à l’emploi. Rejoint aussitôt par les perroquets du gouvernement et par les syndicats gouvernementaux, le chœur des protecteurs de l’industrie française - avocat désintéressé de ses nombreux ouvriers - n’a pas eu de mots assez durs contre ces « amateurs » du PS et leur girouette Hollande. CGT, FO, CFTC et la CFDT, syndicats « indépendants » se sont indignés que le staff de Hollande et des verts de gauche n’aient pas pris la peine de se concerter avec le lobby nucléocrate, avant leurs petits arrangements entre amis de l'oligarchie du parachutage électoral.

Outre une sévère leçon pour les électeurs naïfs qui baignent dans la mystification démocratique, nous, pauvres spectateurs, découvrîmes un produit assez spécial, inconnu du public jusqu’ici, le MOX. Pauvres ignorants que nous sommes, nous pensions que les centrales fonctionnaient, sans cette histoire de retraitement, à base d’uranium, voire de plutonium, enfin d’un combustible assez primaire quoique dangereux pour sa conservation au long terme, et les politiciens écolos commençaient à nous lasser avec leur éclairage à la bougie et les trucs sophistiqués et chers pour économiser l’énergie dans les résidences secondaires des couches moyennes.

Nous savions que de toute façon on ne nous demande pas notre avis sur la manière de gérer l’Etat bourgeois et la matière pour nous embobiner, car nous savons bien qu’on ne peut se passer du jour au lendemain d’une foule d’énergies polluantes : pétrole, nucléaire, guerres, maladies endémiques, famines, bêtise médiatique, etc. Mais cet accommodement d’impuissants exploités n’imagine jamais combien la loi du profit et les querelles de puissances en compétition nous préparent des lendemains plus horribles encore pour l’humanité, et que les commerciaux écologistes se proposent de bannir.

Le MOX n’est pas un simple uranium enrichi ou appauvri. Il est issu d’opérations de retraitement. Fabriqué dans l'usine Melox de Marcoule (Gard), il alimente partiellement des centrales japonaises, allemandes et françaises (21 des 58 réacteurs d'EDF). L'EPR de Flamanville doit aussi fonctionner au MOX. Par la présence de plutonium dans sa composition, ce combustible est hautement "proliférant", dénoncent depuis des années les amis de l’écologie universelle, cette promesse d’avenir radieux et pas radiant pour l’humanité. Les industriels répliquent qu'il n'y a aucun risque que ce plutonium serve à la fabrication d'une bombe puisqu'il n'est pas de qualité militaire. Un argument d’imbécile appauvri.

Rendons grâce à notre nation française post-gaulliste qui s’honore d’être le premier exportateur net d'électricité au monde grâce à sa production nucléaire. Elle en tire chaque année trois milliards d'euros à l'export. La valeur ajoutée totale produite par le nucléaire serait au total de plus de 12 milliards d'euros, et contribuerait pour 0,71% au PIB français. Ce qui n’est pas rien en regard des dettes pharaoniques à rembourser pour agréer aux agences de notation.

Le lobby des élus verts, qui prétend représenter une foule de PME, comme son concurrent PS fît aussitôt valoir que la transition, en cas d’alternance avec le règne sarkozien, vers les énergies renouvelables «créera bien plus d'emplois qu'elle n'en détruira» ; avec leur argument « stop immédiat au nucléaire », ils font rigoler même une mémé auvergnate chauffée au mazout. Un rapport d’un quelconque Conseil d'analyse stratégique (CAS) paru l'année dernière évaluait à 440.000 le nombre d'emplois directs qui seraient potentiellement induits par un accroissement du marché des produits et matériaux au label écologique, certifié DCB ou EELV. Ces fumeurs de shit arguèrent qu’en Allemagne, le secteur aurait d'ores et déjà généré quelques 370.000 emplois directs et indirects. Bonne promesse électorale qui ne fait pas dans la demi-mesure, les compétiteurs écologistes ont assuré en outre que le transfert des employés du nucléaire vers la filière énergies vertes serait par ailleurs facilité par les départs à la retraite massifs qui devraient intervenir d'ici 2020 ; ce qui est le plus beau mensonge à mettre au crédit des politiciens verts. La filière nucléaire emploie en effet un nombre important de travailleurs saisonniers sans protection ni syndicale ni juridique, et trop jeunes pour espérer partir en retraite en 2020. Et déjà contaminés comme d’autres à l’amiante longtemps après…

"On a reçu une instruction politique", se souvient un dirigeant d'EDF, qui parle de l'EPR comme d'"un réacteur plus politique qu'industriel". Ce sera une centrale franco-allemande, car le couple Mitterrand-Kohl voulait rééditer dans l'énergie le succès du programme Airbus. Et ce fût l'European Pressurized Water Reactor (EPR). EDF et Framatome s'exécutèrent et se rapprochèrent de Siemens et des électriciens allemands. Ils s’étaient aussi invités à travailler main dans la main avec les autorités de sûreté nucléaire des deux pays. La catastrophe de Tchernobyl, en avril 1986 a refroidi l’amical combustible à profit. Elle a pétrifié les opinions publiques, vitrifié de nombreux projets... Puis il y a eu le drame de Fukushima, non pas dû à une fission nucléaire incontrôlée mais au fait que la centrale avait été construite en bord de mer dans une zone sismique à risque, avec l’aide d’ingénieurs français. Aubaine pour les politiciens écologistes qui y virent une occasion de gonfler leurs scores en Europe. Peine perdue avec la nouvelle crise systémique, autrement plus grave, de la crise capitaliste ! Fort de sa campagne des primaires dopée par tant de spectateurs indignés des rapines des banques, l’appareil du PS avait cru bon de mépriser ses alliés petits bourgeois écologistes trop vite boostés par les cadavres japonais. Et, comme n’importe quel vieux parti stalinien, ce parti qui ne sent plus la roses’était autorisé à ôter la mention du MOX dans le laborieux compromis verts-rose, qui faisait tâche d’huile sur le veston des intérêts de la nation.

SOUS LES QUERELLES FRANCO-ELECTORALE LA GUERRE ECONOMIQUE

Le lobby d’EDF était pourtant sévère sur le choix de l'EPR cancanant qu’il a compromis le déploiement de l'industrie nucléaire française en Chine. Dans les années 1980-1990, le lobby a fait construire les centrales de Daya Bay et de Ling Ao pour China Guangdong Nuclear Power Company. La présidente d'Areva, récemment licénciée par Sarkozy, ne l'entendait pas ainsi. Anne Lauvergeon puisqu’elle avait réussi vendre son EPR à la Finlande et voulait renouveler l'opération à l'échelle chinoise. A Pékin, les autorités se sont mis à douter des grands commerçant du nucléaire français. Et c'est finalement AP 1 000 de l'Américain Westinghouse qui sera choisi, fin 2006, comme réacteur de référence du programme électronucléaire chinois. D’où le licenciement post negociatum de la mère Lauvergeon. Areva sauvera la face un an plus tard en vendant deux EPR et leur combustible pour 8 milliards d'euros. Peut-être en livrera-t-il deux autres et quelques-uns en Inde. "Mais la France ne peut pas avoir que l'EPR dans son catalogue", modère Henri Proglio depuis sa nomination par le cador de l’Elysée: il faut être présent sur l'énorme marché chinois. Il y a vingt ans, avec l'EPR, la France privilégiait la coopération franco-allemande, puis Siemens est sorti du capital d'Areva en 2009 avant de sortir du nucléaire en 2011 ; aujourd'hui, le lobby nucléocrate veut croire à un axe franco-chinois.

A l’entrée du chantier de l’EPR de Flamanville, dans la presqu'île du Cotentin, où le bâtiment réacteur est posé au-dessus du niveau de la mer, comme à Fukushima, des propagandistes de Greenpeace (dont les leaders ont leur siège aux USA) distribuent un tract expliquant en 20 points "pourquoi arrêter le chantier EPR" : retard de quatre ans sur le calendrier ; dérapage de la facture passée de 3,3 à 6 milliards d'euros ; mises en garde de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la fiabilité du contrôle-commande, véritable "cerveau" de la centrale ; malfaçons dans le génie civil ; deux morts sur le chantier cette année ; prix très élevé de l'électricité produite... Et tout cet argent détourné de sa vocation, "le développement réel d'énergies alternatives". Le PS et sa nouvelle prima donna ne contestaient pas cette réalité peu avant leur entrée en scène électorale un peu trop précoce suite aux mauvaises ondes d’un de leurs principaux candidats pervers. Fin octobre, l’ex ministre de Jospin, Michel Sapin, évoquait maladroitement un "grand ratage industriel"(sans concertation avec le lobby nucléocrate) (sic la faute à Lauvergeon pourtant simple missi dominici de l’Etat). Quinze jours plus tard, le député européen accessoire Daniel Cohn-Bendit avait parlé d'"un tombeau industriel et financier". Les énergies « alternatives » semblaient pouvoir incarner une bonne éolienne électorale menaçant de souffler bon nombre de places oligarchiques au PS sanctuarisé.

Retour de bâton industriel dans les roues de la gauche caviar à panneau solaire, lorsque la nucléocratie apprit que l'EPR de Penly (Seine-Maritime) ne se fera pas si le cartel Hollande accède à l'Elysée. Et puis quoi encore ? Renoncer à Flamanville ? Début novembre, la rumeur d'un arrêt du chantier en cas de victoire de la gauche avait fait plonger EDF en Bourse. Trois à quatre milliards d'euros ont déjà été dépensés en études, en équipements et en main-d'oeuvre. Et EDF, maître d'ouvrage, devrait verser d'énormes dédits à ses partenaires et à ses fournisseurs. Pourtant, après quatre années chaotiques et 15 millions d'heures travaillées, le chantier avançait bien. Aux yeux des ingénieurs d'EDF, l'EPR est entaché pourtant d'un péché originel : ne pas être "made in EDF". Même s'ils y ont mis leur patte à Flamanville, il reste un produit conçu par Areva et l'allemand Siemens. Architecte-ensemblier des 58 réacteurs français mis en service entre 1977 et 1999, EDF et sa puissante ingénierie avaient toujours été étroitement associés à Framatome pour leur conception. Cela lui permettait de ne pas être dépendant du fabricant des réacteurs et de les améliorer en permanence, ce que n'a pu faire le japonais Tepco avec son fournisseur américain General Electric au moment de l'accident de Fukushima.

Drame industriel pour la bourgeoisie française. Les projets à l'exportation sont déjà durement frappés par le syndrome post-Fukushima. Areva a construit l'usine japonaise de Rokkasho-Mura sur le modèle de La Hague et négocie depuis des années avec la Chine. Un contrat qu'il évalue à 15 milliards d'euros. Il a aussi un projet d'usine de Mox à Savannah River, aux Etats-Unis. Dur dur après Fukushima et les cris des politiciens écologistes qui sont à la chasse aux places de dignitaires méritocratiques.

Le chipotage entre le PS et les Verts a donc ravivé la plaie concernant la « capacité du candidat Hollande » à gérer les affaires de la bourgeoisie française dans son flou artistique qui comporte une mirifique embauche de fonctionnaires pour l’Eduque naze et la possible promotion d’irresponsables verts.

Avec ce pain béni du MOX, l’intox de la droite au pouvoir a su ainsi dénucléariser la petite bombe Hollande. Bien mieux que l’exploitation des frasques de DSK, bien mieux que la parade du général Sarkozy vainqueur en Libye, bien mieux que la police exhibée comme protectrice de la veuve et de l’orphelin, et en concordance avec le souci national de faire se serrer toujours plus la ceinture aux prolétaires pour « sauver la nation », l’actuel hôte du palace de l’Elysée s’est confirmé à cette occasion comme le meilleur champion du lobby nucléocrate, méritant son adoubement industriel et populaire en 2012.

Toute cette stratégie électorale – Hollande sait très bien que les écolos déconnent et sont le talon d’Achille d’une gauche incrédible – participe (non d’une volonté de détruire le PS, car justement si le lobby a tiré les oreilles à Hollande, c’est en lui rappelant les obligations industrielles s’il parvenait à supplanter le clan Sarkozy) – mais bien d’une même attaque contre la classe ouvrière, en la divisant sur la question qui la concerne plus que tout autre : l’emploi ; non pour la pousser à voter Sarkozy, elle peut bien s’abstenir puisqu’elle est minoritaire et ce triste Mélenchon peut bien en canaliser une partie, c’est pas grave.

Il a bien tenté de rattraper la bourde le petit Hollande. Sur TF1, il s’est arrogé de lever toute ambiguïté : "Je suis pour qu'il y ait encore du retraitement du combustible, il le faut pendant le temps nécessaire." Ne serait-ce, ajouta-t-il, que pour alimenter les 21 réacteurs fonctionnant en partie avec ce mélange d'uranium et de plutonium, dont Areva assure 95 % de la production mondiale.

Peine perdue, le nuage contaminé était bien passé au-dessus de sa tête. Avec force effets de manche, les politiciens de droite gouvernementale, ragaillardis, ont assuré, « eux », tout faire pour éviter « le saut dans l’inconnu », pour sauver les emplois dans l’automobile, dans les banques, à Sea France, etc. Tout en prenant soin de diviser le prolétariat. Pierre n’est pas traité comme Paul. Pierre travaille « au front » dans les PME, ses congés maladie ne lui sont pas rétribués. Paul fonctionnaire peut s’arrêter en maladie sans aucune rétorsion sur son salaire, pourquoi ne bénéficierait-il pas lui aussi de la « journée de carence » ? Comme pour les retraites, ne faut-il pas aligner tous à la même enseigne ? La devise au front des mairies n’est-elle pas : liberté, égalité, fraternité ?

Allez vous indigner contre une aussi onctueuse action d’intérêt national ?

Tout le reste n’est que littérature et les sondages suivront.

Il ne suffira plus que de se conformer à la stratégie inusable de conquête de l’électorat :

- Clientélisme

- Visite des maisons de retraite

- Bons mots à la télé

- Charcutage électoral

- Quadrillage des quartiers

- Dévouement des recruteurs municipaux et militants

- Bombardement médiatique

- Distributions de chouquettes et de crottes en chocolat sur les marchés.

Comme dans n’importe quelle république bananière.