PAGES PROLETARIENNES

mercredi 6 mai 2009



De l’imbécilité sociale et des robots syndicalistes

(rituels syndicaux et robots-bobos)

Etymologie : du latin imbecillitas (« manque de force physique et de réflexion »). La graphie recommandée par l’Académie française (orthographe de 1990), avec un seul l, rompt avec l’étymologie, mais réintroduit la cohérence avec l’orthographe d’imbécile (écrit avec un seul l depuis l’édition de 1798 du dictionnaire de l’Académie française).


« L’économie politique cache l’aliénation dans l’essence du travail par le fait qu’elle ne considère pas le rapport direct entre l’ouvrier (le travail) et la production. Certes, le travail produit des merveilles pour les riches, mais il produit le dénuement pour l’ouvrier. Il produit des palais, mais des tanières pour l’ouvrier. Il produit la beauté, mais l’étiolement pour l’ouvrier. Il remplace le travail par des machines, mais il rejette une partie des ouvriers dans un travail barbare et fait de l’autre partie des machines. Il produit l’esprit, mais il produit l’imbécillité, le crétinisme pour l’ouvrier. [...] Marx (Manuscrits de 1844)



« Les intellectuels, dont la cervelle est farcie de tous les préjugés de la classe bourgeoise (…) sont de vrais imbéciles, en restituant à ce mot son sens original latin, impropre à la guerre ».


Paul Lafargue (Le socialisme et les intellectuels, 1900)



Vous voici, lecteur intelligent, au royaume des imbéciles de toutes sortes, pas encore enfermés et pas totalement imbéciles. Formule oubliée de Marx ce qui caractérise le capitalisme est aussi la « production sociale de l'imbécillité ». Mes lecteurs iconoclastes ne seront pas étonnés que je traite donc de cette question et que je l’actualise. Votre serviteur théoricien hardi, capable de théoriser la notion de grève bourgeoise comme de manifs-rando inutiles, se devait d’approfondir les carences qui caractérisent le prolétariat en ce moment, sans concession, comme il en souligne régulièrement les innombrables qualités, non pour se payer les robots syndicalistes qui prétendent toujours commander à la classe ouvrière, non pour se satisfaire de ses propres qualificatifs pamphlétaires, parfois grossiers, mais pour mieux saisir ce qui fonde l’imbécillité qui tétanise encore les masses de prolétaires qui ont bien besoin de l’intelligence historique du marxisme, lequel n’est la propriété de personne et surtout pas des professeurs qui pratiquent ce « racisme de l’intelligence » que fustigeait feu Bourdieu, avec raison. Nous ne nous attarderons pas ici sur le fait que parfois (ou souvent), on traite quelqu'un d’imbécile seulement parce qu'il ne partage pas notre opinion ou ne comprend pas ce que l'on a peut-être maladroitement exprimé. Nous parlerons de l’imbécillité politique comme handicap dans la capacité de raisonnement logique, et une perception sociale rabougrie. Nous laissons de côté l’intelligence universitaire ou l’intelligence comme jugement de valeur qui met en jeu des complexes de supériorité élitaires.

La caractérisation d’imbécile vise une notion politique, un comportement général, pas l’individu en soi. Il ne s’agit pas du conflit interpersonnel où je vais chercher à blesser l’autre pour prétendre à ma supériorité. Il s’agit de pointer une défaillance politique.
Cette défaillance oscille entre aveuglement et sectarisme, ou esprit borné. Je souscris tout à fait à la définition de Lafargue lorsque, en politique, je traite mon adversaire d’imbécile = impropre au combat. Dans la discussion ou la polémique, mon adversaire va me reprocher mille choses, défendre sa conception du combat (par ex continuer à défiler derrière les syndicats et voter toujours plus à chaque élection), ma réplique agressive a pour but de lui signifier que ses vues politiques sont impropres au vrai combat de classe. Je ne cherche pas à l’humilier dans sa personne.


Nous allons découvrir ici qu’il y a de vrais imbéciles, des demi-imbéciles et même des imbéciles un peu intelligents. Pour concrétiser cette analyse de l’imbécilité sociale, je me suis basé sur les commentaires des internautes affilés au journal Libération, hier sur le site de ce trust, concernant la nouvelle programmation de deux journées de promenade syndicale, après celles de janvier, mars et ce pauvre 1er mai (l’une pour le 26 mai, l’autre pour le 13 juin). Comme je prends de plus en plus l’habitude, rare et inusitée en milieu révolutionnaire, de précéder l’interprétation des campagnes idéologiques de la bourgeoisie – au lieu de me navrer après coup de leurs réussites ou échecs – je possède l’avantage d’une meilleure clairvoyance, à laquelle contribuent évidemment plus ces « blogueurs » que les articles des journalistes. Je pense d’ailleurs que ces commentaires libres ajoutés aux articles constituent un meilleur thermomètre des répercussions des imbécilités bourgeoises dans la population prolétaire que les sondages obscurs. La police doit même se régaler de ce qui y est affirmé.


Alors voilà comment moi, qui suit parfois aussi un bel imbécile, inapte à saisir tous les aboutissements d’une situation, je suis parvenu à extraire quelques lumières de l’imbécillité sociale si répandue. Je me suis mêlé aux autres blogueurs, avec ce sentiment de pisser dans la mer et d’inanité dans l’échange. Le blogueur lambda navigue avec son clavier, peut raconter n’importe quelle connerie (ou presque sauf censure du webmaster) mais se retrouve toujours face à… lui-même, quoique le site de Libé renvoie les uns vers les autres avec leurs favoris ou leurs pestiférés. Tout cela est convivial, expédie les uns contre les autres, ne permet aucune réelle discussion ni conclusion comme dans des AG dans la rue ou sur le lieu de travail. C’est l’anarchie du débat anonyme et l’Etat bourgeois rigole.


Examinons deux catégories générales d’imbéciles, celle des internautes individuels plus ou moins le reflet des questions et embûches qui existent comme telles dans la classe ouvrière ; j’ajouterai en fin de compte un petit supplément sur l’imbécillité politique de quelques sectes.





LE VIF DU SUJET



Sous une interview d’un spécialiste des relations sociales (SVP) «La belle image d'unité syndicale risque d'exploser», ce fût un beau tollé, non pas l’angoisse supposée d’une rupture de l’unité des QG syndicaux (avec un faible QI) mais leur annonce de deux nouvelles journées d’action syndicale, procédé pourtant ancien. Personne ne remarqua pourtant que l’initiative était intéressante parce qu’elle reflète la dangerosité de la situation sociale actuelle :


- désindustrialisation accélérée qui se traduit par la suppression de milliers d’emplois,


- disparition des emplois d’intérimaires,


- hausse des bons alimentaires et des endettements,


- réapparition de bidonvilles autour des grandes villes et près des périphériques

(que je suis le premier à signaler et sur laquelle je vais réaliser un reportage).


Parce que ces deux nouvelles journée de randos avec panoplies militantes signifient qu’il faut encore ouvrir la soupape de sécurité (de la cocote minute) pour défouler les robots militants de base et égarer un peu plus les sincères licenciés de base avant l’été. Or, l’été 2009 sera chaud, enfin chaud ; croyez-vous que les licenciements vont cesser et que la caravane du tour de France va intéresser quelqu’un ? Je me suis mêlé des échanges entre blogueurs, mais ma prestation a été vite noyée dans les plus de trois cent autres commentaires :

Une si vieille habitude...

Laurence vos remarques sont justes, mais la tradition des journées d'action "jogging" et tralala n'est pas morte comme le 1er mai (cette ridicule fête religieuse de l'exploitation salariée). Les syndicats, financés directement par l'Etat, ont pour fonction de jouer le couvercle de la cocotte minute depuis ... si longtemps et de refiler leur quart d'heure révolutionnaire aux agités du gosier et à tous les petits arrivistes fonctionnaires qui arborent les brassards syndicaux comme d'autres la légion d'honneur. La seule nouveauté est que ces journées inutiles de défilés ridicules est dans la provocation syndicale: ils se permettent d'annoncer d'avance les prochains enterrements... d'autant qu'ils peuvent se moquer ouvertement de la classe ouvrière, laquelle est encore désorientée, sans perspective crédible de la part des partis déchus de la gauche caviar, de Mélendéchu à Besancenut. Les commentaires qui vous qualifient de Robespierre sont encore ceux des incoyables accolytes fonctionnaires syndicaux ou rattachés, la vraie question est squizzée: qui organise quoi, pourquoi les manifs servent-elles à éviter toute discussion réelle et ne se terminent jamais en AG? (pour en savoir plus, allez donc voir mon blog: proletariatuniversel.com.). ET ne perdez pas votre temps à discuter avec les robots syndicaux-anarchaux-gogols!

mardi 05 mai à 08h16



1. Les imbéciles un peu intelligents:


- un bon internaute sait se retrouver dans le brouillard des fumigènes syndicaux : « L'enfumage … Quel enfumage ces deux manifs. Aucun but sinon enfumer la base cad le peuple ».

- pour celui-là « un camoufletpour les syndicats »: « Le problème, ce n'est pas tant l'estimation du nombre de manifestants dans toute la France (entre 465000 et 1,2 million) mais la tendance. Brisée, cassée, rompue. Preuve que si la crise est violente, les salariés ne sont pas désespérés au point d'aller manifester un jour férié ou lors d'un pont de trois jours. C'est un camouflet pour la CFDT qui milite depuis des années pour organiser des manifestations le weekend. Et une claque pour la CGT puisque cette "faible mobilisation" relativise sa capacité à entrainer les Français à descendre dans la rue».

- un autre a compris la recette ridicule des syndicats : « Recette anti-crise : Voilà la recette proposée par les syndicats pour lutter contre la crise. Aérer les salariés pour leur faire faire toutes les 3 semaines un petit jogging de 5-6 km, histoire de changer les idées. A ce rythme, on va bientôt avoir un syndicat créé par Véronique et Davina. Nul doute que ces petites marches estivales soient la bonne méthode pour redresser la situation de l'économie. Sur le plan marketing, tout est parfait : deux journées de "mobilisation", ou deux journées "d'action". Cela sonne vraiment bien. Sur le plan économique : quasiment pas de perte, l'essentiel des participants sont de toute façon des personnes improductives. Soit disant, Sarkozy serait, selon ses détracteurs, la risée du Monde entier.... mais alors que dire des syndicats ? Franchement, vu de la France, ils sont déjà ridicules,... mais alors vu de l'étranger ! »



- pour un qui signe « C… molles » identifie un « manque d’imagination des syndicats » : « C'est proprement lamentable ! Le manque d'imagination des syndicats est exécrable. A quoi cela sert-il de faire se succéder ainsi les journées de mobilisation. A faire "un coup" comme le dit ce représentant de la CFDT ? Bon sang on ne se mobilise pas juste pour se mobiliser ! Une fois que les troupes sont comptées, c'est bon. On peut passer à l'attaque. Mais non, on va encore demander aux français de se balader dans les centre-villes. T puis les uns diront que le mouvement s'essouffle et les autres prendront prétexte de la "réussite" de la mobilisation pour appeler à une autre ... mobilisation ! Cela s'appelle balader les gogos. »


- un génie s’écrie : « Bon sang on ne se mobilise pas juste pour se mobiliser ! »

- pour celui-là les syndicats sont des « immobilistes » et il faut simplement constater qu’on va de bide en bide : « Et bien si justement. Vu le flop du 1er mai, les syndicats n'avaient rien de mieux à proposer à part cela. Qui veut faire la Révolution que tu appelles de tes voeux ?
Toi, une poignée de gens décalés, mais sûrement pas les syndicats qui pour l'essentiel sont en réalité des immobilistes qui s'arqueboutent à la défense des privilèges de leur clientèle (cf. la FSU qui sur ce point est caricaturale). Leur seul but est de montrer qu'ils sont soi disant unis. Donc ils ne pouvaient proposer que ce qui correspondait au plus petit dénominateur commun entre tous : bref deux inutiles journées "d'action" (le terme me semble vraiment galvaudé !). Donc après le flop du 1er mai, on va passer au bide du 26 mai et à l'enterrement du 13 juin ».

- la conscience de classe est une conscience de « français » pour l’intervenant qui suit, lequel tombe dans l’imbécillité de la séparation public et privé mais en voyant bien que les syndicats sont les artisans de ce clivage, mais en restant au niveau de possibles victoires locales : « Nouvelles "mobilisations" en vue ... L'imagination débordante des syndicats a encore accouché de nouvelles "mobilisations ». On ne peut être qu'admiratif de leur constance à se réunir, et à se réunir encore, pour décider toujours les mêmes choses, à savoir des "mobilisations" qui sont pour le moins saugrenues, et improductives, dans les circonstances actuelles.
Les français ne sont pas dupes et se rendent bien compte que les syndicats sont complètement dépassés par la crise, et qu'ils noient le poisson dans des "mobilisations" à répétition, alors qu'ils devraient essayer de peser en force, ponctuellement, sur tous les évènements qui se traduisent par des licenciements massifs ou des délocalisations. Nos syndicalistes ne sont que des généralistes qui "comprennent tout en général mais rien en particulier. Il est vrai qu'il leur est impossible de "mobiliser" la fonction publique, qui représente l'essentiel de leurs adhérents, sur les problèmes de Caterpillar par exemple, ou ceux concernant d'autres sociétés privés en difficultés. Les syndicats préfèrent donc "mobiliser" sur les thèmes généraux qui sont les leurs depuis des lustres et qui ne mangent pas de pain, et qui représentent leur fonds de commerce à destination des fonctionnaires, plutôt que de se bagarrer dans des conflits "privés" où leur action serait appréciée en fonction du résultat obtenu ...
Nos syndicalistes "comptables" préfèrent ergoter sur le nombre de participants à leurs "mobilisations" que d'avoir à rendre des comptes sur l'efficacité de ces mêmes "mobilisations" dans le règlement de conflits qui concernent les non-protégés de notre système, à savoir les employés du privé ... Sauf erreur de ma part, je ne me souviens pas que les syndicats ont "mobilisé" lorsque les salariés du privé ont été victimes de la décision de Balladur d'allonger l'âge de leur départ à la retraite. Les français non fonctionnaires savent parfaitement que lorsque les syndicats font mine de s'intéresser aux employés du privé c'est pour mieux faire passer leurs "mobilisations" pour les fonctionnaires ... ».

- le suivant approuve et signale qu’on peut aller plus loin car « il n’y à rien à attendre des syndicats » et souscrit à la notion d’imbécilité: « force est de constater que vous avez raison bide le 26 mai et plus qu'un enterrement le 13 juin un samedi de surcroit !! Tout ceci m'apporte que dégout ... arrêtons de prendre le peuple pour des imbéciles ..... Actuellement des collectifs se créent un peu partout et c'est très bien, ne rien attendre des syndicats, subventionnés par l'état ».

- les syndicats c’est du bidon catégoriel de toute façon pour celui-ci : « de toute façon les syndicats, qui est ce qu'ils défendent mis à part les salariés qui ont un travail. Ils ne descendent certainement pas dans la rue pour les sdf, les rmistes, les chômeurs longue durée, les retraités qui n'y arrivent pas, les travailleurs sans papier... Ils défendent seulement ceux qui ont encore un bifteck dans l'assiette et c'est ça qui va pas. TOUS SOLIDAIRES!!!!!!!!CONTRE CE GOUVERNEMENT POURRI POINT BARRE!!!!!!!!!!!!!! ».



2. Les demi-imbéciles :

- il faut bien rire un peu ajoute le petit Nicolas et souhaiter un nouvel octobre (1917) : « Mon employeur ... m'a refusé mes congés d'été que j'avais posés pour Juillet. Les syndicats pourraient-ils dresser une journée de manifestation dans ce mois, ça me ferait une journée de vacances "supplémentaire" ? Allez ... vivement la rentrée ! Il n'y a pas que Mai dans les annales de la révolution, il y a aussi octobre. »

- un faux naïf s’incruste parmi les demi-imbéciles et suggère une manif par mois : « Une manif par mois ... dont une programmée un samedi. En effet, rien de tel pour tester son poids que de convier l'ensemble des salariés à manifester un jour de week-end.
Je suggère aux syndicats qu'une prochaine journée soit posée pour un dimanche. Et bien entendu, après que la loi sur le travail dominical aura été votée. Alors - et c'est une évidence - on ne mesurera jamais mieux l'ampleur et l'impact de la protestation que lorsque les français du Rocher de Principauté de Sarkozie auront manifesté en masse pendant leurs congés. M'est avis que l'insurrection s'y prend à l'envers. Ne devrait-on pas réviser 1968 ? Dans mon souvenir, je crois (mais je parle sous l'autorité des syndicalistes, des politologues, des historiens et des acteurs de cette époque), que syndicats et monde du travail (ouvriers, employés et salariés) avaient été parmi les derniers à rallier la contestation qui avait déjà démarré dans le monde enseignant et parmi les étudiants dès la rentrée de septembre 1967 ...non ? »

- celui-là ne voit qu’un manque de crédibilité des syndicats français (parce qu’ailleurs ils sont crédibles ?) : « Les syndicats francais n'ont que peu de légitimité puisqu'ils ne représentent qu'une faible proportion de la population francaise. C'est là leur grande faiblesse.
Ils représentent en majorité une partie de la population protégée dans son emploi ».

- Pour « Evidemment! » : « Oh quelle surprise! Et pourquoi pas une journée de mobilisation nationale à la Saint Glin-glin, pour obtenir des caramels mous à la cantoche! Ce n'est pas comme ça qu'on fera plier ce gouvernement. GREVE GENERALE ILLIMITEE! ACTIONS SPONTANEES DANS NOS ENTREPRISES! ».

- « Evidemment » est immédiatement contredit : « ... ça ne marchera pas non plus... les gens en ont marre des grèves et des manifs, tout simplement... et tout simplement, entre se plaindre du gouvernement et ne pas s'en plaindre, ils préfèrent ne pas s'en plaindre...Car tous ceux qui n'ont pas manifeste le 1er mai, ce sont tous ceux qui constituent la majorité silencieuse en fait.... Les syndicats tombent bien bas, en voulant encore organiser des journées de non-action.... on n'en veut pas, et on n'a pas besoin d'eux pour nous défendre en plus... ».


- il y a de quoi être excédé par ces syndicats « minables » : « Minables ! Petits syndicats sans couilles, vendus... Quand iront-ils jusqu'au bout ? Grève totale, blocage total de l'Elysée, de la bourse, des aéroports, prise du Parlement, ... Que de belles idées que nos petits syndicats frileux ne risqueront pas de prendre. De peur de quoi ? Une chose est certaine, ce gouvernement se contrefout des manifs. Il faut donc changer d'optique et les attaquer la ou çà fait mal..... ».

- syndicats de merde hurle un apôtre de la grève générale : « ces syndicats m'emmerdent.ils ne proposent que du vent, des marches et des paroles et n'ont plus aucune idée de comment obtenir quoique ce soit, ligotent dans l'incapacité et l'inaction. Mais c'est bien car ils se dévoilent et démontrent leur inutilité et ils ouvrent tout grand la porte de l'Insurrection et de la Grève Générale, si on est pas tous déjà mort de rester assis sur notre gros cul.................. »

- il suffit de changer les dirigeants syndicaux , dit cet autre: « BOUGEZ ! Quand vont-ils arrêter de trahir la base avec leurs paroles méandres; c'est une honte; rien n'a bougé depuis le début des grèves; c'est un paquet de gros chewing-gum fondu au soleil qu'aucune vitamine ne réveillera. Changez les ! ou virez les ! »

- avec une prière pour le mythe de la grève générale, celui-ci a trouvé les racines de la trahison dans l’aristocratie ouvrière : « Oui à la grève générale ! Non aux défilés qui ne servent à rien ! Comme je l'ai rappelé sur un autre post, les défilés "Bon enfant" pacifiques sont des leurres pour éviter le pire pour le pouvoir bourgeois: une grève générale comme en Guadeloupe, mais qui poserait la question du pouvoir et la légitimité de la pseudo-démocratie bourgeoise ! Rien ne dit que ces leurres fonctionneront longtemps ! En tout cas, nous sommes un certain nombre à travailler à faire ouvrir les yeux sur la trahison de l'aristocratie ouvrière qui domine les syndicats, et qui sont de mèche avec les politiciens bourgeois de gauche, comme de droite ! ».


- 'Kommunist' croit aux syndicats stalino-anarchiens, il écrit : « 2 journées ? pour quoi faire ? s'aligner sur le minimun revendicatif et d'action ce n'est pas la solution...il faut que les syndicats qui veulent vraiment agir se démarquent des "frileux"...s'ils sont sincères, un bloc CGT-SUD-FO qui appellerait à la grève générale serait bien plus écouté que ce cartel des "8" qui veut nous faire "marcher"....Surtout que rien n'est prévu après ces deux jours de balades… si encore cela devait déboucher sur une action de grande envergure, pourquoi pas ? mais là, ils nous préparent le même enterrement de première classe que lors de la venue de 4 confédéraux à Marseille pour le problème des retraites....après ils diront :"vous voyez, les gens ne veulent rien faire.."...alors qu'eux même ils organisent la démobilisation...basta ! Dehors ces bureaucrates...!

- excédé celui-là qu’on ne soit pas « tous ensemble » et que cela baigne dans l’imbécillité … populaire : « syndicat caca ! Sud et Solidaires,"aller jusqu'au bout", grève générale, forcer l'issue par le conflit avec le gouvernement etc....les autres on défile, on défile, on défile, on redéfile, on surdéfile .........à la saint glin-glin. Le choix est simple non ? on est pas des mannequins-collection printemps 2009 , non de bleu de merdeuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!! qu'est ce qu'on a à perdre de mettre le bordel dans le pays, si on y réfléchit bien. Vous imaginez si Desmoulins, Danton, Blanqui etc...avait eu peur de 'gêner' leurs concitoyens quand ils ont agi !!!!! quelle honte sur nous d'être aussi incohérents de servilité et stupidité », c'est consternant:de quoi on discute en fait ??????????????????? d'aveuglement abruti de la populace............................? ».


3. Les vrais imbéciles :

- sur l’alternative, la frontière est ténue entre demi-imbéciles et vrais imbéciles, le précédent se fait remettre en place par celui qui vient – qui n’a pas vraiment sa place parmi les imbéciles intégraux qui vont suivre : « Pour aller où ? : Au-delà des revendications démagos : plus de sous, plus de moyens (ça revient au même), moins de licenciements (idem), etc. qu'est-ce qu'ils veulent ? Qu'est-ce que vous voulez, à gauche ? Le départ de Sarko ? Mais, depuis 83, la gauche fait la MEME politique que la droite, à quelques stupidités près ! Et c'est vrai dans toute l'Europe. Brown et Zapatero font la même; vous adorez Obama ? Il fait la même chose. Vous voulez Royal ? Elle est encore plus à droite que Sarko, malgré son étiquette PS. Vous rêvez de quoi ? Du Vénézuela de Chavez ? D'un régime léniniste ou trozkiste ? Emigrez donc en Corée du Nord ou à Cuba ! Comment peut-on être aussi irréaliste ou naïf ? J'avoue que ça me dépasse, ces croyances en un monde meilleur avec des gens qui seraient "gentils" parce que de gauche. Et regardez comment vous traitez les anciens gentils du temps de Mitterrand : des traitres, des nuls, des ringards, des faux gentils. Je donne ma langue au chat : vous êtes une énigme insoluble ».

- soyez polis répond un vieux routier des changements de veste syndicale, désormais dans les jupes des syndicats anarcho-gauchistes : « RENCONTRE INTERSYNDICALE : Pour répondre à Pouzac, je fais partie du syndicat SUD et Solidaires et je lui demande de respecter mon engagement et celui des autres adhérent-e-s qui y sont. Etre adhérent à un syndicat mérite d'autres mots que les siens. étais en 1995 à la CFDT et je l' ai quitté début 1996 comme beaucoup d' autres pour un syndicalisme de lutte et non pas d' accompagnement
S' il y a plusieurs syndicats en France, c' est que nous n' avons pas les mêmes visions de la société. Nous ne faisons pas partie "des partenaires syndicaux" comme aime à le rappeler ce Gouvernement.Alors, avant d'insulter les salarié-e-s, commencez par écrire des textes un peu moins vulgaires ».

- un robot syndical réagit au quart de tour face à la flopée de remarques railleuses sur les promenades syndicales inutiles : « On y sera (aux balades corporatives), parce qu’il y a de quoi se mobiliser sur tous les fronts ! ».

- mobilisez-vous tous enseigne ce robot professionnel qui se croit intelligent : « Rappel ! Dans une grève générale il faut être plus nombreux que les CRS. Lol ».

- un robot de base comprend les efforts des QG syndicaux et prend pour cible les « irréalistes » : « pour le YAKA et les FAUKON : si les salariés étaient massivement syndiqués les dirigeants des syndicats n'aurait pas à appeler à manifester, le poids des adhérents seuls suffirait à faire bouger le gouvernement, c'est le petit nombre de syndiqué qui oblige aux manifs. Quant à virer les dirigeants, c'est simple entre avec de nombreux salariés dans le syndicat de ton choix et vire les dirigeants! tiens je fais aussi du YAKA !!! ».

- un fidèle du syndicalisme new look, écolo et pédalo, tiens à confier une info en exclusivité à emzola : « Il existe pourtant un syndicat qui se bat sur tous les fronts que vous citez : c'est Solidaires... Allez visiter son site : http://www.solidaires.org/ ».

- Pour « c'est peu clair » : « La finalité des syndicats de salarié c'est de défendre les intérêts des salariés pas de prendre le pouvoir dans les institutions ou de faire la révolution. D'autre part les partis politiques de gauche eux ne doivent pas ou ne devraient pas être des mini syndicats de salariés ou des syndicats de politiques. Leurs fonction à eux c'est ou ça devrait être essentiellement la conquête du pouvoir ».

- pour un robot CGT militant fonctionnaire: « VISER JUSTE AU BON MOMENT... La grève générale c'est un fusil à un coup disait justement un journaliste...Je suis en accordimplantée ...Je fais confiance à la CGT en particulier qui est la plus implantée partout sur le terrain et très démocratique et qui donne la vraie température DE LA BASE , et si avec la cfdt et autres ils ne sentent pas le conteste (électoral européen) de cette période des vacances également mieux vaut garder son potentiel pour une rentrée plus chaude , vous connaissez le proverbe " rien ne sert de courir..etc.." , SUD vous direz une simple allumette peut mettre le feu , mais le terreau politique est encore fébrile et s'il y'a pas un consensus sur la crédibilité d'un programme alternatif d'une gauche unie de Besancenot à Bayrou proposé par la seule Mme Royal , alors le doute frainera la masse car dans la vie , quand on prend un bus on veut connaitre la destination ; tant que la gauche politique ne se fédère pas comme les syndicats , la france gauloise risque de garder CÉSARKOSY ».

- un syndicaliste avoue sa peur de la révolution : «La grève générale est un piège tendu par le gouvernement dans lequel les syndicats font bien attention de ne pas tomber. Une grève générale a 2 tranchants et les syndicats le savent très bien. Les Français ne s'opposent pas à la contestation mais ils n'aiment pas le "bordel". Ce que vous prônez c'est la Révolution, c'est à dire le renversement d’un système politico/économique, cela n'a rien à voir avec le syndicalisme... ».

- il est bien seul le crétin électoral qui engage au vrai combat : « le vrai combat ! le vrai combat c'est de changer de gouvernement par les urnes il faut à tout prix battre l'ump à tous les scrutins ».

- il n’y a pas d’alternative politique sérieuse à gauche comme à droite, mais nous l’avons classé dans les vrais imbéciles pour manque d’imagination : « Et après? De toute façon les syndicats sont coincés - soit ils continuent à promener les Français tous les mois et progressivement les rangs des manifestants vont se vider devant l'inefficacité de ce mode de contestation - soit ils s'embarquent dans une grève générale et là, la droite SarKo en tête, n'attend que çà pour provoquer la chienlit - avec l'appui d'hommes de mains... cagoulés - et fédérer les trouillards. Les "soixante-huitards" se souviennent que c'est le même processus qui a abouti à la grande manif. des réacs du 30 juin après la fuite de De Gaulle à Baden-Baden puis à la marée bleue des députés godillots à l'assemblée nationale. Les syndicats ne sont que des "modérateurs" qui pratiquent la collusion objective avec les gouvernements : des salariés (Caterpillar, continental, Hôpitaux....), des étudiants, ont compris qu'il fallait leur passer par-dessus la tête. Mais quand les 65% de citoyens qui jugent SarKo inefficace mettront leurs actes en harmonie avec leurs paroles qui désigneront-ils : SarKo ou SarKo ?
Docteur la sortie de l'asile c'est vers où? »

- un imbécile intégral qui croit à la tergiversation des QG syndicaux et au grand soir de la CGT : « Pas surprenant : Je ne suis pas surpris avec 8 syndicats qui sont d' accord sur pas grand chose, je m'attendais à ce type de "riposte" minable. Adhérent de la CGT ça me fait vraiment chier de payer mes 15€ par mois pour abandonner le combat contre Sarkozy. D' ailleurs le plus satisfait de la réponse syndicale c'est Hortefeux qui félicite à sa façon les Chérèque, Mailly, Thibaud and Co pour leur sens des responsabilités... J' ai vraiment l' impression que les "dirigeants" syndicaux tergiversent alors qu' il faudrait accélérer. A quand un appel des boites en lutte, de la population pour une marche sur Paris, sur l' Elysée? Alors mes chers Kamarades de la Cgt ne soyez pas étonnés si nous sommes de plus en plus d'adhérents a être attirés par OB et le NPA! Et puis vous n’allez pas nous faire croire que les élections européennes vont changer qq chose à notre vie... »



Conclusion d’un imbécile sans voix ni loi :

Alors que j’étais le premier à m’être prononcé sur ce dramatique risque de désunion des QG syndicaux, et que je fus noyé dans les commentateurs et même pas relevé par un d’entre eux, je vous livre mon billet en conclusion à charge de revanche : « On s'en fout... Unis ou divisés, les QG syndicaux organisent la balade de leurs robots militants mais n'abusent plus la grande masse des prolétaires qui en ont marre d'être pris pour des idiots. Gare à ceux qui réfléchissent! ».



Une absence de parti politique crédible et des sectes imbéciles


Pour le 1er mai, toute secte se doit de differ son tract général. Je n’en prends que deux imbéciles ici parce qu’illustratives de la bêtise politique sectaire. Alors que, comme nous l’avons vu dans ce débat obscur et clair, décapant et tonifiant parfois, des prolétaires internautes, la grave question qui sous-tend toutes les autres, toutes les récriminations, toutes les diatribes contre les organismes syndicaux de l’Etat, reste : la révolution est-elle possible, pas tout de suite bien sûr, mais sur quelles bases et comment ? – les sectes répondent par ce qui est banni à jamais historiquement pour le prolétariat : revendications égalitaires gauchistes + prise du pouvoir par le parti. On imagine les hurlements de tous nos internautes réunis toutes imbécilités confondues face à ce programme débile néo-stalinien.

Avec son tract : « Pour se défendre contre la crise capitaliste, une seule solution la reprise de la lutte de classe » dit le Prolétaire-tract pour le PCI-quatre membres. La moitié du papier explique aux prolétaires que la crise est une crise capitaliste de surproduction pour des besoins égoïstes. Peine perdue la plupart des prolétaires le savent déjà. Quant à l’appel à une reprise de la lutte de classe, peine perdue c’est déjà fait par les prolétaires eux-mêmes sans parti et sans autorisation syndicale ! ON y li enfin qu’il faut appeler à la lutte de classe, mais laquelle puisqu’il y en a déjà une ? Comme du parti mondial Kommuniste la plupart des prolétaires et moi on s’en branle, il faut bien les allécher par une liste de revendications… gauchistes égalitaires et nunuches : - diminution drastique ( ?) de la journée de travail ! Augmentation importante ( ?) du salaire, plus forte pour les salaires les plus bas (court toujours mon lapin !), et de tous les minimas sociaux (bis repetita), Salaire égal pour tous, hommes et femmes (= PS et mon œil), jeunes ou vieux, autochtones ou immigrés, Non aux licenciements (= NPA et ta sœur), Embauche des précaires (pourquoi pas ?), salaire intégral aux chômeurs (surtout ceux payés à rien foutre) ! Régularisation de tous les sans-papiers (et régularisation de toute la misère du monde), non aux discriminations et expulsions (et priorité du travail aux immigrés…), Non au contrôle de l’immigration (et virez les français en trop en Afrique !). Avec ce listage petits bourgeois irréaliste et parfaitement diviseur de la classe ouvrière, au nom d’une prétendue égalité (anti-marxiste) ce « premier pas revendicatif » mènera à… la reconstitution du parti communiste mondial. De profundis le parti, le bordiguisme, les bordiguiens et leurs salamecs rédhibitoires. Un clone du minuscule PCI, encore plus minuscule, le GCI ramène sa fraise de la même manière. Le tract : « Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes » passe ses deux pages à expliquer la crise à ces « imbéciles » de prolétaires. Toutes les dernières agitations de la Grèce aux Antilles prennent valeur d’exemples à suivre, comme c’est la mode de le dire en milieu gauchiste et anarchiste. On trouve en toute fin le même listage de revendications petites bourgeoises égalitaires que le PCI et « pour la reconstitution du parti de classe ». La reconstitution du parti de classe, on verra si c’est un OVNI ou pas, mais ces gens-là n’y auront pas leur place, du fait de leurs positions anarcho-staliniennes, et surtout parce qu’ils auront contribué à ridiculiser la vraie lutte de classe, ou encore les objectifs principaux de la révolution en restant une simple surrenchère du syndicalisme gauchiste impuissant et stérile, post-léniniste.






RESTAURATION DU PARTI
BOLCHEVIQUE