PAGES PROLETARIENNES

jeudi 4 décembre 2008


COMMENT FR3 PREPARE LA GUERRE



MARIE DRUCKER EN MARRAINE DE GUERRE :

Après avoir été le bouffon de Mitterrand et de Chevènement, Max Gallo, le pseudo-historien s’est mis au service de Sarkozy and Co. En récompense il patronne la nouvelle émission de propagande de FR3 aux côtés de l’élégante brunette Marie Drucker. Dans cette émission militaire mensuelle, on ne cause pas, on ne débat pas, généraux, spécialistes ou témoins lambda doivent dire leur texte entrecoupé d’un montage d’images. Papy Gallo trône comme père fouettard et la brunette comme l’élève qui pose les bonnes questions.

Le mercredi 3 décembre le sujet de l’émission « Droit d’inventaire » est œcuménique : « A quoi sert la Marseillaise aujourd’hui ? ». A rien ! répondent en chœur les antimilitaristes convaincus, les nationalistes non français et les abrutis des stades de foot. Comme pour les élections prud’homales, plus de 75% des travailleurs n’en ont rien à foutre (sondage du Prolétariat Universel sans lien avec la Sofres). La chaîne du « service public » où sont infiltrés depuis longtemps des gentils staliniens intellectuels avait décidé de nous jouer l’air désuet de l’Union nationale. Max Gallo nous fait comprendre à chaque fois qu’il fait le beau devant la caméra que nous sommes tous des ignorants, tout juste s’il n’a pas voulu nous faire apprendre l’intégralité du chant nationaliste, qui est en réalité fort longuet. Ce chant bourgeois, militariste et déiste comporte 12 couplets.

On peut facilement décrypter le montage de propagande en défense de l’idéologie chauvine patronné par ce vendeur de livres de gare superficiels. Les séquences sont choisies sans chronologie et des flash-backs lamentables doivent servir à faire passer le message sarkozien : il faut défendre la patrie si elle est en danger. Le préposé Darcos a déjà obligé les enseignants à faire passer à nouveau Pétain pour le « héros de 14-18 », au point que nombre de professeurs font des commentaires hors programme (et en demandant aux élèves de le pas prendre de notes) pour rappeler l’ordure que fut Pétain qui envoya au massacre à Verdun et collabora en 1940 avec Hitler. Si la bourgeoisie opère à la continuité du bourrage de crâne patriotique, il ne nous est pas interdit d’en révéler les discontinuités troublantes pour les marchands de canons et de pétrole. On dira que le régime interne fait fi de toute loi en internant sous des prétextes spécieux de doux rigolos anarchistes, qu’il envoie sa meute policière avec des chiens renifler dans les salles de classe, qu’il fait croire que la France est le dernier pays à ne pas emprisonner les malfrats dès l’âge de dix ans… on s’en branle, cela ne nous impressionne pas. Disons que les menaces étatiques auront permis de doucher quelques naïfs qui courent les rues altermondialistes sur la bonté de l’Etat, et surtout renforcé les plans de l’Etat terroriste qui a besoin de futurs bien juteux attentats dans les supermarchés, les gares ou le métro, afin de justifier ses prochaines aventures militaires et de mettre sur le dos de ploum-ploum les actions de ses services spéciaux de l’ombre. En espérant que la population voudra bien consentir à se sacrifier « pour la patrie » et mon cul.

Héroïque service public télévisuel. Le scénario est cousu de fil sarkozien d’emblée : on ne commence pas par 1789, comme cela eût été logique, mais par l’évocation pleurnicharde du pauvre Guy Mocquet dont le grand historien Sarkozy avait rappelé la mémoire. A Chateaubriant (en allant à la mort) : « tous chantent la Marseillaise », déclare un quidam. Des mecs qui se sacrifient pour la patrie, doit comprendre le spectateur obligé, pas comme ces crétins de stade qui bouffent des frites et picolent en sifflant l’hymne sacré sans risque de se prendre un obus boche. Le ton est donné. L'historien de gouvernement sarkozien place la Marseillaise sous le parapluie de l’anti-fascisme, ce gros mensonge déconcertant. Ce n’est pas Gallo qui ira vous expliquer pourquoi Mocquet a été flingué, il faut rester ami avec la vieille mafia du PCF. Mocquet a été flingué à cause des attentats terroristes des abrutis de partisans du PCF, et le parti du pacte avec le nazisme s’en est servi pour faire oublier sa collusion à la queue de l’impérialisme russe. C’est cela l’union nationale intellectuelle, il faut ménager pour son passé débile cette faction stalinienne fossile qui a été si utile pour remettre les ouvriers au travail en 1945, et, en la consolidant pour ses mensonges historiques lui donner toute latitude pour aboyer à l’unisson de l’Etat si guerre il y a (afin, en particulier que, comme en 1914, les délégués CGT, ces petits bourgeois planqués, ne soient pas envoyés au front). La Marseillaise, à la Libération est un tube inégalé dès lors, ajoute, indifférent à notre œil critique, un autre zozo.

INTERMEDE CONTESTATION :

Faut bien en parler parce que ça se sait, les années 1960 sont d’étranges années d’insubordination, où « rien n’est épargné », où la contestation érode tout. Ce charlot de Jimmy Hendrix détourne l’hymne national US en mangeant sa guitare. Les affreux Sex Pistols dénaturent God save the Queen. La France n’est pas épargnée, Gainsbourg transforme l’hymne sacré en reggae, mais il fait amende honorable en achetant à prix d’or l’original après avoir réussi à faire chanter avec lui les crânes rasés sous le béret vert qui étaient venus plomber son concert. Brave Gainsbourg patriote reggae.

TRAVERSEE DU DESERT :

La Marseillaise n’est plus ensuite qu’une vieille relique pour le FN ou pour « nos » sportifs en larmes chauvines scolaires lorsqu’ils décrochent l’or des stades. Yannick Noah tente une rermake flower power avec « Aux rêves citoyens ». Jusqu’où allait-on aller dans l’indécente décadence ?

L’EMBELLIE ELECTORALE :

Heureusement, main dans la main Ségo et Sarko sortirent de la tranchée boueuse des stades de foot et du découpage bourgeois des circonscriptions pour se saisir de l’étendard ensanglanté des mains fragiles de Le Pen et le lever à la gloire de la bourgeoisie française ininterrompue de Thiers à Pétain, de Mitterrand à Chirac. Le pouls du spectateur s’accélère lorsque la charmante présentatrice, d’une diction parfaite, annonce la venue de Philippe Seguin, haut personnage cramoisi de l’Etat. Vient-il le brave pour jouer son rôle de sermonneur politique contre les offenses au drapeau ? Non, comme un vulgaire invité, il vient témoigner que son père a bien été tué par des balles allemandes et qu’il frissonne encore de cet évènement capital dans la vie d’un enfant, la remise d’une médaille posthume en l’honneur de son papa. Très touchant, et combien cette prestation sincère nous donnait grande envie de mourir pour la patrie afin de laisser à nos enfants un souvenir pieux.

Le maître de cérémonie avance alors sa fraise : « La Marseillaise est un chant de marche de l’armée du Rhin. Je le dis pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire : « c’est un chant de marche… « marchons »… pas pour des types assis dans des stades… c’est un chant de résistance contre la tyrannie… ».

Du coup je me suis demandé s’il ne faudrait pas le chanter à chaque passage du cortège de Sarkozy , après avoir ôté sa casquette? (Mon père, résistant auvergnat, a été giflé à Vichy pour ne pas avoir enlevé son galure au passage chantant du Maréchal).

Le nouveau grand chant-bêlant sarkozien de FR3 ne laisse pas cette idée s’incruster dans ma tête et fonce sabre au clair comme à Valmy : « La contestation détruit notre patrimoine. Il y a le risque qu’on ne défende pas la nation si elle est attaquée ! ».

La candide marraine de guerre se tourne ensuite vers l’honorable chèvre Seguin : « à quoi ça sert un hymne national ? »

Seguin, affable et l’air de se faire chier : « cela rappelle les valeurs qui ont fondées notre communauté nationale ». Il en rajoute avec son air penaud : « enfant je voulais dormir avec ma médaille ».

SEQUENCE RETOUR ARRIERE :

« On va leur en mettre une couche féministe en revenant sur 14 », a dit Gallo à l’équipe de préparation du scénario patriotique et unanimiste. Gallo ne va pas avouer dans ce chapitre en arrière qu’on impose une vision pétainiste de l’histoire dans nos écoles, ni rappeler les causes de la guerre de rapine (dixit Lénine) ni qui a provoqué l’arrêt de la guerre, non, il vient nous conter la vie des « héroïnes ». Honneur aux poilus mais aussi à leurs femmes. Les héros masculins meurent en masse pourtant grâce aux bombes fabriquées à l’arrière par les « héroïnes ». La vie est un calvaire pour tous en 1914, sauf pour les marchands de canon et les exemptés syndicalistes.

Zoom sur la statue dédiée à Louise de Bettignies, une espionne française fusillée par les boches. Ouah ! Le décor est planté : oublié l’arrière avec ses marchands de canons planqués et leur vie au bordel, place aux petites fourmis qui suppléent les hommes en usine. Ah elles ont bien du mérite, les bombes pèsent près de sept kilos et il faut trimer 12 à 13 heures par jour. Tranchons dit le prompteur de Gallo : « ces infirmières, ces ouvrières se sont distinguées et ont fait un pas vers la libération des femmes. Elles sont les oubliées de l’histoire ». Sacredieu !

Le principal libérateur des femmes en guerre, l’ordure socialiste passé à la Défense nationale, Viviani est exhibé : « Debout femmes françaises, préparez-vous à remplacer les hommes ! ».

Panégyrique par un technicien indécrotablement stalinien : « Partout les femmes retroussent leurs manches. Elles remplacent le mari à la moisson et à l’usine… Une révolution qui ne dit pas son nom, pour la première fois les femmes acceptent de faire le travail de l’homme… postières, ramoneuses, 400.000 s’engagent pour fabriquer des obus à la chaîne». Elles remplacent le mari… au cimetière connard de Gallo ! Et pour bouffer ! Le boucher Joffre les félicite comme il décore les troupiers écharpés au combat technologique avancé. L’imbécile communisateur de service va plus loin dans « l’analyse » : « C’est sur elles que repose la mutation industrielle ! » Et on les voit joyeuses au travail grâce aux « actualités neutres » de l’époque ; pensez, treize heures par jour cela évite les soucis de penser. Mais, heureusement elles se battent avec les syndicats. Trop c’est trop. En mai 1917, nos courageuses productrices d’obus se rebellent, non contre la guerre mais pour une heure de travail en moins et un franc de plus. Gouvernement d’Union nationale, patrons et syndicats accèdent avec joie à cette requête et félicitent les femmes pour leur combativité. En plus, elles ont des acquis non négligeables. Vu que les maris paradent en uniforme au front et ne rentrent plus le soir à la maison, qui garderait les moutards ? Humaniste le gouvernement de communauté nationale accorde en plus des pouponnières sur le lieu de travail, les femmes peuvent ainsi allaiter entre deux obus. Et des cantines super, et même des coopératives pour qu’elles puissent se faire plaisir en tant que consommatrices. Quand on le leur demande gentiment, elles accroissent les cadences : « c’est leur façon à elle de gagner la guerre », précise Gallo.

SEQUENCE : 1915, LES LETTRES RAYONS DE SOLEIL

De 1917 on revient à 1915 ! Faut plaindre la femme à Gallo quand il va au supermarché, elle croit qu’il est au rayon légumes et il a déjà filé à la quincaillerie. Il serait indécent de laisser l’homme Gallo monopoliser le crachoir concernant ces héroïnes méconnues par les sorbonnards, aussi la douce Marie reprend-elle la chansonnette sur les marraines de guerre. Créées « spontanément » les « marraines de guerre » deviennent « dans l’enfer du front », « la conscience patriotique du soldat ». Gallo en rajoute une louche : « ils sont des milliers à tenir dans les tranchées grâce aux marraines ». Bobard, ils ne tiennent pas mais vivent dans la terreur totale. Les marraines - ces tocards de FR3 ne le précisent pas - sont surtout aussi des petites filles, auxquelles on imagine mal que les soldats aient envie de confier les horreurs de la guerre et leur misère sexuelle. On trouve des lettres de « marraines » sur nombre de cadavres et cela leur fait une belle jambe.

SEQUENCE PAIX : 11 NOVEMBRE 1918

Par la grâce du saint esprit et le vide des manuels scolaires, la guerre s’arrête : « les cloches sonnent », « les femmes sont devenues plus fortes ». On les remercie, il faut rendre les usines aux hommes et accoucher massivement. Gallo semble déplorer que la contraception soit sévèrement punie, mais avec un soupir qui laisse entendre qu’il faut bien comprendre les généraux patriotiques et les blessures au moral des bourgeois, frustrés de la non continuation de la guerre.

SEQUENCE ACTUALITE :

Une femme est à présent dans le studio, elle aura deux fonctions successives ; la première femme de soldat en Afghanistan et par après, militaire en retraite.

Candide Marie : votre mari rentre dans un mois, quelques jours ? Vous vous écrivez ?

Femme de militaire : non, il a internet !

Candide Marie : Vous vous rendez compte Max, c’est une incroyable révolution des mœurs !

Maximum Gallo : oui on le voit le corps de la femme est libéré ?

(le militaire, officier, est-il comme le chef de gare ? et, lui reluque-t-il « sex uniform » depuis un QG des montagnes afghanes ?)

SEQUENCE 1923 ( !!??? le spectateur suit-il encore ?)

Max Gallo : un événement considérable, Radiguet qui publie un roman pour les femmes. Et aussi une loi qui définit que l’avortement est une atteinte à la sûreté de l’Etat ! La voix caverneuse de l’historien de gouvernement s’est à peine éteinte qu’on reste sur le cul : n’y-a-t-il pas des événements plus importants et plus graves en 1923, une tentative insurrectionnelle du prolétariat en Allemagne, Hitler et Mussolini qui paradent, la société des nations qui culbute…

SEQUENCE 1943 :

La femme de Gallo le cherche au rayon papier WC maintenant. Une gentille mamie vient apporter le témoignage de ses dix neuf ans, sans rapport ni avec 1914 ni 1923. Elle a vu les sévices des schleus et a été elle-même prise en otage. Question subtile du maître de cérémonie, près des rouleaux Sopalin :

- et après, vous avez eu envie de vous engager dans l’armée ?

L’héroïne malgré elle : ils ont pas voulu de moi !

ON sent là très nettement que l’historien de gare veut nous aider à comprendre que depuis la grande Muette a nettement évolué.

Gros plan sur Rirette en uniforme de l’armée de l’air. Elle est jeune et déjà médaillée. Elle est déjà cadre supérieur dans ce métier d’avenir qu’est l’armée. Elle était chauffeuse-livreuse de bombes avec ce langage communiquant si bien manié par les militaires pour journalistes. Elle a appris par cœur les réponses à fournir :

- J’ai été amenée à utiliser les bombes de mon avion en République Centrafricaine…

Candide Marie : hum hum…

- enfin j’étais là pour « délivrer mes bombes »… en protection… en légitime défense… heu heu… dans le but de servir mon pays.

Candide Marie : Vous vous rendez compte Max, un homme sur cinq est une femme dans l’armée maintenant…

Max : et ça évolue…

La femme du militaire qui regarde internet en Afghanistan revient en uniforme civil. Elle témoigne combien encore lycéenne elle avait été traumatisée par le massacre de 38 militaires français à Beyrouth.

Candide Marie : vous préférez avoir votre mari près de vous et dans un bureau ou au loin pour défendre la France ?

- oh vous savez, je préfère bien sûr quand il est avec moi, mais j’ai besoin d’admirer mon mari. Je l’aime quand il fait ce qui le passionne.

TABLEAU DE REPARTITION DES 13.000 SOLDATS FRANÇAIS SUR LES « TERRITOIRES D’OPERATION » DANS LE MONDE .

SEQUENCE REPENTIR ALGERIE 1956

Habile orang-outan Gallo va et vient du présent au passé. Ce grand singe sarkozien a voulu prévenir et justifier les nouvelles interventions contre les indigènes en montrant qu’il se soucie d’un embrigadement correct des rebeus de banlieues déshéritées dont les grand-pères et familles ont été massacrés par l’armée française en pleine « pacification du département ».

Mais avant de lancer le sujet colonial qui fâche, la séquence est rocky : on massacre chez les Bédouins mais on danse en métropole. Toujours ce souci de l’unité du front et de l’arrière chez le grand macaque historien de gouvernement. Les appelés obligatoires n’avaient-ils pas les mêmes aigreurs que ceux de 1914 pour l’arrière qui batifolait ? On ne nous dit pas si les femmes se libèrent dans les usines de l’arrière ni combien de femmes algériennes ont été « libérées » par le viol des soudards. Un témoin vient témoigner que « adversaire invisible » (sic) « les indépendantistes ont recours à la terreur » ; les anciens fellaghas qualifiés alors de terroristes, et victimes de sévices, apprécieront, mais pas grave, ils sont en voie de disparition comme les pioupious de 14 pense Gallo, et on peut donc embrouiller leurs petits enfants.

Après le petit coup de chapeau aux instruments du colonialisme défait, coup de chapeau aux « indépendantistes » : la bourgeoisie française reconnaît la « guerre » et la « torture ». Courageux un demi-siècle plus tard !

Et comme excuse et jointure avec l’invité suivant, il est naturel de victimiser la masse des appelés face à ces salauds de militaires professionnels qui étaient animés par l’esprit de revanche parce que les Viets les avaient bouté dehors ! Eux ont foutu la merde, De Gaulle a libéré l’Algérie, tout le reste n’est que billevesée de généraux félons !

SEQUENCE QUATRIEME HOMME

Gallo ex-cire pompe de Chevènement adopte le profil bas. Chevènement, ex-gauchiste et ex rédacteur du programme commun de la gauche fait tout de même la fine bouche sur l’interprétation de la guerre d’Algérie mais il laisse faire. Dans un studio d’Union nationale on ne va pas se disputer n’est-ce pas ? Hé Toto elle était où la défense de la patrie entre départements ? Du côté des fellaghas peut-être. Le Che réformard noie le poisson :

- la guerre était affreuse mais inévitable et l’indépendance nécessaire.

Max la menace : c’est la fin d’une certaine armée (comprenez : celle de Sarko n’est plus aussi polluée). D’ailleurs le général De Gaulle avait bien définit cette armée : la bombe atomique, une force d’intervention et des soldats perdus… l’armée pétainiste était achevée (sic).

- mais quel a été le meilleur président militaire ? et pour appuyer sur le bouton le président est seul?

Chevènement : De Gaulle a été le meilleur. Mais, vous savez, en tant qu’ancien ministre de la Défense , je connaissais le code. On est quatre à le connaître : le président puis le premier ministre, puis celui de la « défense » et un quatrième dont on ne doit pas dire le nom.

Avis aux « ennemis » donc, notre glorieuse démocratie bourgeoise dépend d’un zigoto que le citoyen lambda ne connaît pas, qu’il ne contrôle pas !

SEQUENCE DEBARQUEMENT

De 1962 on retourne à 1944, la femme de Gallo pense à ce moment-là qu’il est au rayon des surgelés. Quatre « héros » prêts à mourir sur terre, en mer ou dans les airs pour la France, mais selon la candide Marie. L’exode est survolé comme une honte. Ces fuyards ne connaissaient-ils donc pas la page glorieuse et pétainiste de Verdun où nos « héros » ont fait front pendant que leurs femmes se libéraient à la tambouille des obus ? Heureusement les témoignages des héros du débarquement viennent effacer cette lamentable débâcle. Les anciens combattants me plaisent toujours pourtant au niveau des tripes et les journalistes n’arrivent jamais à les faire passer pour des cons.

Sous-fifre de Gallo et Maria : vous étiez prêt à mourir pour la patrie ?

- ma foi, c’est bien de mourir pour la patrie, mais vaut mieux pas ! On se sent pas spécialement des héros… tous nos copains sont morts… on a eu de la chance…

SEQUENCE ACTUALISATION-MOBILISATION

C’est la séquence la plus ridicule. Le sous-off qui apparaît sur le plateau a le visage lisse d’un jeune adulte, s’exprime difficilement comme la plupart des jeunes officiers. L’intention de Gallo implose d’elle-même. Ce n’est pas un appelé, livré au front révolver dans le dos par la bourgeoisie, c’est un de ces gars qui n’ont pour espoir de faire carrière et de gagner le niveau de vie des couches moyennes qu’en s’enrôlant volontairement au service de l’industrie d’armement. Ce n’est ni un héros ni un patriote, les mercenaires marchent au fric et leurs employeurs leur font dire ce qu’ils veulent. Candide Marie est la voix des généraux :

- montée d’adrénaline quand les balles sifflaient à vos oreilles sous le feu des Talibans en Afghanistan ? Vous ressentiez quoi ?

- vous savez on a pas le temps de réfléchir…

(Candide Marie en aparté à Max : putain il est con ou quoi on lui avait dit de dire qu’il pensait à la patrie !)

Candide Marie (insistante): vous combattez pour l’honneur de la France. Vous vous voyez comme un patriote n’est-ce pas ? Vous imaginez que vous allez mourir pour la France ?

- hum hum… il est plus honorable de mourir pour la France qu’écrasé par une voiture.

CONCLUSION AU GALOP

Max Gallo : oui çà a un sens… il y a la crise financière… il y a des solutions coordonnées nationales. Entre les nations il y a des rapports de force. Le XXI e siècle montrera que la guerre est une possibilité. Dès lors la question se pose de mourir pour la collectivité. La défense du sol peut se faire sur des territoires extérieurs ».

Edifiant chers lecteurs internautes ! Vous avez là le résumé de la théorie sarkozienne et le but recherché d’Union nationale par un minable traficotage de l’histoire. Le sergent recruteur Gallo et la petite marraine de FR3 se sont adressés aux prolétaires et au peuple comme ils n’osent pas le faire dans les médias pour intellectuels. Le langage chauvin et militariste apparaît indéniablement clair : la bourgeoisie aux abois va vouloir demander les mêmes sacrifices en vies humaines pour régler l’addition de sa monstrueuse crise. Mais c’est une autre histoire entre vouloir et pouvoir.

A suivre…

France hausse budget militaire : La loi relative à la programmation militaire 2009-2014 (sic!), a été examinée fin octobre 2008 en Conseil des ministres. Le budget 2009 prévoit une hausse de 5,4% à 32,02 milliards d'euros.

lundi 1 décembre 2008

Une solidarité internationale

avec les emprisonnés de Tarnac


« Je dis que la flamme révolutionnaire brûle où elle veut et qu’il n’appartient pas à un petit nombre d’hommes, dans la période d’attente que nous vivons, de décréter que c’est ici ou là seulement qu’elle peut brûler. Il faut être bien sûr de soi pour en décider ainsi et « L’ Humanité », fermée comme elle est sur des exclusives de toutes sortes, n’est pas tous les jours le beau journal enflammé que nous voudrions tenir entre les mains ».

André Breton (1926)

Il faut s’en féliciter il n’y a pas eu qu’une pétition d’intellectuels pour soutenir les soit-disant « ultra-gauches terroristes », partout sur les blogs (sauf sur Libération qui avait bloqué toutes les réactions de colère après le remake terroriste contre son journaliste) c’est une même protestation qui s’affirme contre les nouvelles « lettres de cachet ». Des comités de soutien se sont formés en France et une cinquantaine de personnes ont été protester au palais de « justice ». A l’étranger aussi, des manifestations de soutien ont eu lieu en Russie, en Belgique, et depuis les USA, l’Italie et l’Espagne des motions de soutien nous sont parvenues permettant de voir que les mêmes mesures de provocations gouvernementales sont préparées dans d’autres pays. La fraction du CCI signale que des manifestations ouvrières au Mexique sont l’objet de tirs depuis des hélicoptères.

Le Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre (soutien11novembre@bruxxel.org) a fait parvenir le communiqué suivant :

« Le 25 novembre a été créé à Bruxelles d’un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Des arrestations et perquisitions ont eu lieu chez des membres belges du Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre. Le 27 novembre, 10H45 : lors d’un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du Comité fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu’il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l’objet d’aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au Comité. La voiture, un rétroprojecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L’automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc et sans pouvoir manger de 11 H du matin à 20H. Il est interrogé par des inspecteurs du Parquet fédéral qui l’interrogent au sujet du Comité et cherchent à savoir qui est le responsable du Comité de soutien. A 20H il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle. Le 27 novembre, 20H : sept inspecteurs du Parquet fédéral font irruption au domicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie « Imaginaire », place du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l’absence de Philippe Simon, munis d’un mandat de perquisition sur lequel étaient mentionnées apparemment les infractions « association de malfaiteurs » et « détérioration en réunion », les policiers fouillent minutieusement l’appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des cd ont également été saisis. Le 28 novembre, 1H : le membre du comité est relâché mais la voiture, la liste d’adresse électronique et tout le matériel du Comité sont saisis. Cette arrestation, cette perquisition et ces saisies laissent présumer qu’une procédure pour faits de terrorisme a été ouverte en Belgique en relation avec les événements français. S’organiser en vue de soutenir des personnes incriminées pour terrorisme est désormais criminalisé. Détenir des documents relatifs à un Comité de soutien est directement prétexte à arrestation, perquisition. La saisie des documents du Comité et d’un fichier d’adresses est inacceptable. Les adresses des personnes reprises dans le fichier saisi apparaissent dorénavant dans une enquête pour faits de terrorisme ! Dorénavant ils peuvent craindre d’être poursuivis eux-mêmes. Philippe Simon et le membre du Comité de soutien arrêté se voient également, tous deux, associés avec l’enquête menée en France. Ceci est excessivement grave. Il y a clairement amalgame entre lutte politique et terrorisme. Le Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre s’est constitué non seulement pour obtenir la remise en liberté des personnes arrêtées en France mais également pour dénoncer les législations anti-terroristes qui prolifèrent partout en Europe. L’utilisation du terme « terrorisme » pour qualifier les idées portées par certaines personnes constitue une épée de Damoclès qui plane au-dessus de toutes les formes d’actions politiques et sociales. Cet incident en est une nouvelle preuve. Selon nous, les opérations de police de ce 27 novembre sont clairement une tentative d’intimidation à l’encontre du Comité de soutien bruxellois. Nous dénonçons catégoriquement ces pratiques. Nous exigeons la restitution immédiate des objets et documents saisis. Nous protestons à nouveau contre l’existence et l’utilisation de ces législations anti-terrorisme ainsi que la libération des inculpés français ».

Le groupe GCI de Belgique a fait circuler un communiqué qui dénonce une stratégie de l’Etat bourgeois visant à :

« Occulter la nature fondamentalement terroriste de sa domination en assimilant exclusivement le terrorisme aux réactions violentes du prolétariat, tout en amalgamant délibérément celles qui se situent dans une perspective de classe et celles qui se trouvent dévoyées par divers encadrements vers des objectifs aclassistes, réformistes, religieux, de libération nationale, etc.;

Renforcer son arsenal légal, juridique et idéologique de répression contre la moindre contestation de l'ordre marchand;

Imposer parmi les exploités la division idéologique entre "innocents" et "coupables", entre "honnêtes citoyens" et "barbares terroristes ».

Chacun comprend que ce n’est qu’une attaque préliminaire contre l’ensemble du prolétariat contraint de s’insurger contre la crise économique capitaliste qui va générer encore plus de misère. Cette lutte ne sera pas pacifique puisque l’Etat bourgeois envoie ses flics contre les ouvriers licenciés, puisque les manifestations sont hyper fliquées et donnent lieu à des internements arbitraires. L’Etat bourgeois croit impressionner, il se fout le doigt dans l’œil.

D’Espagne, des camarades nous envoient le commentaire suivant : « …nous devons manifester notre solidarité avec ce groupe accusé à tort par l'Etat dans une action de la police pour prévenir les luttes des prolétaires à venir les prochains mois à cause des retombées sur la classe de l’actuelle crise économique. Même chez nous un militant de la CNT a passé 5 jours à la prison pour une amande de 50 € !!!!!!!!!!! ». Par ailleurs, ils me savent gré d’avoir corrigé une appréciation élogieuse du texte « L’insurrection qui vient », de tonalité anarchiste en effet et creuse. (Le site Indy média du Canada avait publié cette appréciation littéraire un peu rapide sans mon accord, car ce sont de braves démocrates libertaires sans principes, comme les divers Indy média qui publient à peu près n’importe quoi).

Ces camarades ajoutent : « Et à coté de notre solidarité, nous devons critiquer les positions politiques de la mouvance situ avec ses solutions à la con. Nous pouvons aussi parler de Jaime Semprun, Riesel et les encyclopédistes du XXI siècle et autres groupes du même genre qui ont abandonné toute position de classe pour des positions contraires au développement du mouvement de négation de la société capitaliste. Ils sont très loin du mouvement prolétaire dans un monde idéaliste tout a fait contraire à la lutte révolutionnaire. Pour terminer ici à Barcelone samedi des groupes gauchistes ont organisé une manif contre la crise. Nous sommes encore dans la premier phase du mouvement dans la quelle les groupes gauchistes et les petits syndicats « alternatifs » et « basistes » ont encore le contrôle des grèves et manif. Nous espérons une réaction des ouvriers pour dépasser cette phase ».

A l’intérieur des groupes gauchistes en France, la colère monte contre la compromission des états-majors. Silence radio des « directions » de LO et LCR qui avaient pleurniché leur soutien au vieux terroriste Rouillan. Florilège sur le site du NPA :

- « A part une jolie prise de position d'Olivier Besancenot "c'est pas nous c'est pas nous...", Personne dans ce parti pour dénoncer l'opération de propagande de l'état terroriste et pour défendre 9 innocents jetés en prison pour l'exemple. Rappelons aussi que la FA est la seule organisation politique à avoir apporté son soutien aux accusés, qui rappelons-le, sont en train de subir la torture blanche dans les geôles ultra-modernes de la SDAT. En tout cas, va bien falloir leur trouver et leur mettre quelque chose sur le dos à ces innocents, pour que le pouvoir, les médias et la gauche (même dite extrême) syndicalo-politique traîne savate n'aient pas l’air con après s’être aussi vite ralliés aux premières rumeurs anti-terroristes ? ! Et apparemment, il n’y aurait pas de postier dans le coup !!! (comité de soutien aux inculpés de Tarnac) ».

- « Je suis étonné du silence radio de tout ces gens qui sont dans le national de la LCR comme du NPA". Je souhaiterais qu'une position positive et courageuse aboutisse rapidement » ;

- « Rebonjour, je pense que la direction de la ligue doit très rapidement sortir un communiqué national pour appeler à soutenir ces 9 camarades de TARNAC et quelle ne peut plus se taire et elle se doit de prendre position rapidement suite à son communiqué qui est "une erreur politique" car précipité et se couchant devant la pression médiatique du pouvoir réac, fasciste, raciste et autoritaire de droite et beaucoup de Copains et Camarades pensent cela et nous devons exercer une pression forte sur le "national de la ligue" pour qu'il révise enfin leur position inadéquate et j'appelle encore tout les comités et camarades de la ligue et du NPA à faire pression sur "les dirigeants de la ligue" pour voir sortir un nouveau communiqué qui nous fera honneur cette fois-ci !!! Je suis étonné du silence assourdissant de ces derniers tant prompts à réagir sous la pression télévisuelle maladroitement alors que là c'est les militants qui se doivent de le faire et je suis étonné du peu de réaction aussi pour le moment des comités et j'espère qu'il vont enfin se réveiller. On ne peut pas abandonner des Camarades sur le bord de la route sans secours "par peur peut-être ou électoralisme ou même par maladresse politique" si on se prétend être des révolutionnaires et la direction de la ligue sortirait grandi de sortir un "beau communiqué positif et surtout courageux et généreux" à l'égard des 9 de Tarnac et sinon un Parti qui veut changer le monde et créer une société juste , égalitaire et fraternelle ».

- un autre estime qu’un franc soutien aux emprisonnés : « pourrait se retourner contre la crédibilité du mouvement social en cas de culpabilité avérée des garçons. A ce stade, bien plutôt que "(...) pren(dre) position pour la libération des camarades", pourquoi pas une démarche pour défendre bec et ongle tous les droits des prévenus et demander haut et fort les preuves matérielles de leur culpabilité? Dès lors que les preuves résisteront aux premières enquêtes, ta démarche convaincra au-delà même du mouvement ».

Le problème n’est pas là pourtant avec l’absence de preuves et la précipitation de l’Etat « courante » pour réprimer sans distinction (par ex. la semaine dernière il y a eu près de mille mises en examen en France !). Même s’il y avait l’ombre d’une preuve, le totalitarisme étatique est patent.

Les protestations sont venues initialement, et courageusement du milieu anarchiste, avec la FA en particulier.

LA LACHETE DES REVOLUTIONNAIRES DE SALON

On doit déplorer cependant que d’autres appareils, aux côtés des officiels gauchistes financés par l’Etat pour leur participation électorale, aient choisi de se situer du côté des « soupçons » de l’Etat. L’inconsistant BIPR (Battaglia comunista) se tait. Mais la principale particule ultra gauche, le CCI (courant communiste international derrière l’Etat) et ses succédanés, sont partis du principe veule besancenotien: « M’sieur l’agent, nous on est pas des terroristes ». Ils se sont ingéniés à dénoncer le terrorisme et non pas l’anti-terrorisme fabriqué de l’Etat… terroriste. Au nom de la vertu anti-terroriste interclassiste, les jeunes alpagués de Tarnac ont été « manipulés » (donc ils ont dû se balader du côté des caténaires…). Déclaration du CCI : « Il n'y a donc aucun doute à avoir, qu'ils soient réellement coupables ou non des actes dont l'État français les accuse, ces "autonomes" n'ont été en réalité que des marionnettes dans les mains de la bourgeoisie. La vraie question est donc pourquoi ? Pourquoi les avoir laissé faire pendant des mois ? Et pourquoi les arrêter en grande pompe aujourd'hui en les traitant comme les pires des criminels ? ». Terriblement ambigu pour cette avant-garde auto proclamée de la lutte des classes ! N’est-ce pas ? Et ces imbéciles ont pris pour argent comptant la manipulation bourgeoise en spectateurs trouillards:

« Des actes impuissants contre la domination de la bourgeoisie. Ce petit groupe "d'autonomes" est en train d'être broyé par la machine judiciaire. La bourgeoisie qui cyniquement leur a tendu un piège pendant des mois se jette sur ces proies faciles aujourd'hui comme des hyènes enragées avec tout son arsenal répressif. Ainsi, pour avoir (peut-être) bloqué des trains et mis une belle pagaille, cette poignée d'éléments déclassés (bien que provenant d'un milieu familial aisé, insiste lourdement la propagande pour mieux les discréditer) se retrouvent accusés aujourd'hui "d'actes de terrorisme" et "de recours organisé à la lutte armée" contre l'État, encourant des peines allant jusqu'à 20 ans de prison ! Rien de moins ! Il est possible que ceux qui ont commis ces sabotages pensaient, par ces actes spectaculaires et symboliques, réveiller les consciences et démontrer que le système est finalement vulnérable, etc. Dans une certaine mesure, il y a chez ces éléments l'expression d'un sentiment de révolte brute et désespérée contre l'inhumanité de ce système. Mais en se fourvoyant dans de tels actes stériles qui ne représentent pas plus qu'une piqûre de moustique sur une peau d'éléphant, ces éléments n'ont fait, surtout, que révéler leur propre impuissance. Il s'agit d'éléments déboussolés mus par une révolte avant tout individualiste et qui se livrent à des actions absurdes. Commettre de tels actes ne relève pas seulement de la naïveté mais aussi et surtout de la stupidité. En réalité, de telles actions n'ont aucune chance de réveiller la moindre conscience au sein de la classe ouvrière. Elles ne font que souligner le désespoir impuissant et l'isolement de leurs auteurs. En fait, s'imaginer que de tels actes, émanant par nature d'une infime minorité, pourraient participer de la lutte contre le système d'exploitation relève d'une bonne dose de mégalomanie. De tels actes de sabotage n'ont rien à voir avec les méthodes de lutte de la classe ouvrière. Ces méthodes désespérées sont complètement étrangères et totalement aux antipodes des luttes collectives et solidaires de cette dernière. Ainsi, si nous dénonçons la répression de l'État bourgeois qui s'abat aujourd'hui sur ces déclassés surveillés et manipulés, nous rejetons aussi sans ambiguïté leurs hypothétiques actes de sabotage ».

La répression de l’Etat n’est nullement dénoncée puisque cette secte avalise tous les soupçons répandus par les médias !

La fraction « interne » du CCI, clone grotesque de cette secte, en rajoute une couche suiviste : « au moment où nous publions ce document sur notre site internet (21 novembre), nous prenons connaissance de la prise de position faite, sur la même question, par la section en France du Courant Communiste International à l'occasion du sabotage des voies de chemins de fer et de la campagne médiatique qui s'en est suivi dans ce pays sur un soit disant réseau "ultra-gauche" terroriste. Bien que nous ayons été exclus de cette organisation (nous considérons que notre place en tant que minorité organisée est toujours en son sein), nous tenons à signaler que nous partageons l'essentiel de sa prise de position - même si nous pouvons regretter que le texte ne se limite qu'à la situation immédiate en France alors que la question se pose au niveau international ». Et, plus comique ces pauvres types publient ce texte de péteux sur Indy média signé "Steve Tremblay"; la faction surrenchériste qui s'imagine interne "tremble" donc à l'externe devant les possibles soupçons policiers! (Nous la nommerons donc ici "Steve le péteux" qui dit pas son nom).

Pour les historiens, on peut signaler que ce groupe d’intellectuels lâches cciens ne fait que récidiver, ils pourront trouver le même genre de dénonciation des « moustiques » anarchistes dans un vieil article d’un certain Max (devenu communisateur) crucifiant Van der Lubbe (alors que Bilan soutenait celui-ci contre l’hystérie des nazis, auteurs eux-mêmes de l’incendie du Reichstag !). Sans oublier un article lamentable sur Baader d’un nommé Chardin (devenu historien spécialiste de la gauche italienne), qui bien qu’il ait été un con financé par les services secrets de l’Est, n’était pas à placer au même niveau que les manipulations de l’éléphant étatique.

De telles prises de position pleutres face à l’Etat au nom de la lutte de classe « collective », « gréviste », « dirigée par l’organisation », ne font que rejeter les prolétaires dans l’ornière : « vive la police démocratique en cagoule ».

Il ne s’agit pas ici de se solidariser avec toute une mouvance qui rêve d’action « directe » stupide pour « réveiller les masses », mais d’alerter sur des méthodes policières qui ne peuvent que préparer la pire des répressions contre le prolétariat qui sera contraint à se défendre, puis à recourir à des actions violentes de masse loin des émeutes altermondialistes ou des gentils jeteurs de pavé de 1968, s’il ne veut pas être courbé sous les fourches caudines de la préparation à la troisième guerre mondiale, qui reste la seule « solution » à la crise bourgeoise. Les grèves sont toujours limitées et celles qui se déroulent encore ne mènent qu’à l’impasse corporative. L’époque est venue de luttes politiques, de grèves politiques, de manifestations politiques contre les attaques de l’Etat, non pas derrière de la mouvance anarchiste qui réclame un retour à l’Etat « de droit » ou à une « justice impartiale », mais à l’affirmation du prolétariat par le projet de transformation de la société qui inclut, derrière lui, les couches petites bourgeoises paupérisées et les milliers d’individus injustement incarcérés au nom de la raison d’Etat machiavélique.

PS : un certain Do me fait parvenir ce qui suit :

Il est important de visiter le site du comité de soutien aux inculpés de Tarnac :

http://www.soutien11novembre.org

Le FBI n'aimait pas l'une des personnes arrêtées (on nous l'a assez dit à la télé) et l'avait signifié à l'agent de la CIA Nicolas Sarkozy (cliquable). Celui-ci s'est aussitôt empressé de servir ses chefs américains en faisant infiltrer le groupe informel d'ami-e-s auquel cette personne appartenait, c'est ainsi que la télé peut nous dire qu'ils étaient "surveillés" depuis six mois. L'agent spécial infiltré a tenté de les pousser à commettre ces sabotages. Comme il n'y est pas parvenu, la nouvelle police politique fabriquée par le sarkonazi, la DCRI, a saboté elle-même les caténaires SNCF ; voyant qu'il n'y avait aucune réaction contrairement à l'époque d'AZF (cliquable), Sarko a pensé qu'il pouvait passer à l'étape suivante, c'est-à-dire accuser les diverses personnes dont cette page est en train de prendre la défense d'avoir commis ces sabotages afin de pouvoir leur en faire porter le chapeau. L'agent infiltré a tenté de pousser ce groupe informel d'ami-e-s de Tarnac à commettre de tels sabotages afin de les prendre en flagrant délit, mais il n'y est pas parvenu. Aussi, profitant qu'une partie du groupe informel dont on parle se situait à un moment donné près d'une ligne de TGV, la DCRI a placé une pièce servant au sabotage sur la caténaire de cette ligne afin de pouvoir ensuite accuser les inculpés d'avoir commis ce sabotage. Et le flic infiltré a ensuite témoigné contre eux sous X en se faisant passer pour un repenti !



dimanche 30 novembre 2008

JOURNALISTE ! VOS PAPIERS !

MANIFESTANT ! VOTRE TROU DU CUL SVP !


« Louis XVI était un homme bon qui aimait son peuple. Il enfermait ses opposants à la Bastille. Il était soucieux de justice. Il embastillait toujours plus de prisonniers. Puis il les oubliait ».

Michelet (La révolution française, de mémoire)

Il faut que vous sachiez, vous qui nous lisez à l’étranger grâce à cette merveilleuse toile universelle, que la France est un pays à vocation jacobine terroriste grâce à son Pinocchio Blaireau Ier et à sa poupée vaudou Rachida Dati. Cet homme, formé à la dure école de premier flic de France, a entrepris de révolutionner les méthodes primaires de fichage de la population qui ne sauraient désormais plus se restreindre aux banales traces d’ADN et au fichage anthropométrique. La préservation de l’ordre en France lors des manifestations de rue criminalise, depuis l’accession au trône de notre monarque Pinochetien et de sa Pompadour, le moindre manifestant syndical ou délinquant de 12 ans, et fait peser sur leur tête la hache de l’accusation virtuelle de terrorisme ou de proxénétisme. On le sait désormais, tout porteur de badge CGT, terroriste potentiel, est prié d’enlever, en fin de manif, ce badge idiot de syndicat complice du gouvernement, puis de défiler entre les camions de CRS pour être pris en photo et filmé jusqu’au trou du cul, ce qui est certainement une innovation pour enrichir le dictionnaire Maîtron de tant d’anonymes et pacifiques manifestants. La police aime être reconnue comme source fiable pour les historiens.

Après avoir visité les musées d’Abou Ghraib et de Guantanamo, notre Paillasse nationale a également bouleversé les règles en matière de criminalité supposée. Dans le domaine de la contrainte judiciaire, la contrainte médiévale par corps est rétablie du fait du droit ninja, nouvel uniforme de la magistrature avec cagoule découpée dans les anciennes robes (pour réduire la crise du textile) et pataugas rachetés aux surplus US. Notre nouveau Pétain, présent à Douaumont - feu le maréchal a été restauré comme « héros » de 14-18 dans les écoles par le collabo Darcos - peut, selon son bon plaisir, vous envoyer ces ploucs chez vous à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.


Il est recommandé de ne pas dramatiser à l’excès les exactions et humiliations dont vient d’être victime un journaliste français par ce nouveau droit ninja. Les policiers exécutants anonymes encagoulés comme de vulgaires terroristes sont fidèles à la tradition japonaise qui leur sert de prête-nom : ils font partie de la classe des non-humains et par leur activité criminelle de terreur contre les personnes, leurs méthodes peu orthodoxes et hors l’ancienne loi, ils sont à placer au même rang que les criminels et les vagabonds. Ce sont les meilleurs soutiers du blaireau chef de la canaille étatique. Nouveaux corps francs néo-nazis ils impressionnent jusqu’au moindre brave gardien de la paix, considéré comme un vulgaire chien écrasé lorsque les 4X4 ninjas passent en trombe, mitraillettes à la fenêtre et tête de con au volant.

Tollé général de l’ensemble de la presse française bien pensante et des partis politiques bien pansus donc. Un journaliste a été humilié devant ses enfants, embarqué manu militari en pleine nuit, et obligé de baisser à deux reprises sa culotte. On n’a pas précisé si Rachida Dati était présente ou pas. Auquel cas il faudra classifier l’exaction policière comme délit anal et perversion libidinale. Pensez ! Ce n’était point un vulgaire écolo de Corrèze, un « irlandais » de Tarnac, un pue la sueur de Renault mais un monsieur bien, ancien directeur à Libération, un bourgeois propre sur lui. Bavure donc, avis au gouvernement de s’excuser !

Magnifique presse démocratique qui s’émeut pour un bourgeois humilié, que n’a-t-elle pas roulé dans la boue les petits jeunes de Tarnac ? Combien sa prestation fût servile pour trouver mille autres preuves à l’absence de preuves policières et gouvernementales.

SI LES JEUNES ETUDIANTS DE TARNAC SONT EN TAULE C’EST BIEN GRACE A VOUS JOURNALISTES VEULES ! VOUS N’AVEZ PAS ECRIT UNE SEULE LIGNE POUR DENONCER LES MEMES METHODES D’HUMILIATION DONT JULIEN COUPAT ET SES AMIS ONT ETE VICTIMES. SI VOUS AVIEZ EU DES COUILLES, CES JEUNES SERAIENT DEJA EN LIBERTE AVEC LES EXCUSES DE LA POLICE ET DES LACHES MAGISTRATS. VOUS AURIEZ ETE AVEC LES ACCUSATEURS DE DREYFUS. VOUS AURIEZ ETE DE LA MËME FACON AVEC LES MAGISTRATS PETAINISTES ! NE VENEZ PAS VOUS PLAINDRE !

La campagne de presse orchestrée par le gouvernement sarkosuiviste a fait un mal considérable à de jeunes innocents. Comme la population française est un concert de veaux, comme disait le camarade De Gaulle à la Libération, la plupart vont croire longtemps encore à la culpabilité des jeunes de Tarnac, grâce à vos lâches écrits de collabos.

CONSEILS AUX NINJAS LORS DES PROCHAINES ARRESTATIONS :

Lorsque vous vous livrez aux empreintes anales vérifiez bien l’état du trou :

- si le trou est bien fermé, petit, délicat comme un trèfle à quatre feuilles, du type des trous du cul de Tarnac, n’hésitez pas à présenter le non-prévenu nu à la magistrate perverse : il contient un fer à cheval anti-caténaire ;

- si le trou est sale et malodorant, relâchez-le immédiatement, c’est un collègue en civil ;

- si le trou est à demi ouvert, c’est un cadre supérieur ou un contremaître, relâchez-le aussi immédiatement car il admire la police qui protège sa résidence secondaire ;

- si le trou est large et profond, malheur à vous, c’est un journaliste, relâchez-le sur le champ (pas dans les champs) avec les excuses du ministre de bretelle.

CONSEILS AUX MANIFESTANTS EN GARDE A VUE :

- ne chiez pas 48 heures avant la manif,

- lorsqu’on visite pour la première fois votre trou du cul : pétez. Vous ne risquez pas l’offense aux forces de l’ordre puisque ce n’est pas une parole vulgaire ;

- lors de la deuxième visite, dans le bureau de la magistrate (il y a de plus en plus de femmes pour cette sale besogne) ne prononçez aucune phrase : chiez debout. C’est bien connu, les femmes ont un sens olfactif développé, la magistrate va quitter la pièce en vomissant. Elle ne pourra pas vous condamner à deux ans de prison pour offense à magistrat, puisque chier debout caractérise un malaise physique indépendant de la volonté.

- Achetez un pyjama à rayures car Blaireau Ier va bientôt rouvrir le camp des Mille pour y interner tous les opposants politiques sérieux et les caricaturistes qui se moquent de lui.