PAGES PROLETARIENNES

mardi 4 décembre 2007

LA REVOLUTION DE 2008

En 2008, contrairement à toute attente, la fièvre révolutionnaire embrase deux continents occidentaux et le mouvement commence à se répandre en Corée du Sud au coin du continent asiatique. Des grèves massives éclatent en Afrique du Sud mais aussi en Argentine. En France, où la chute brutale de l’Euro, suivant de peu une crise des subprimes qu’on avait crue jugulée dans les pays anglo-saxons, a fait exploser le nombre de chômeurs particulièrement en région parisienne, où des émeutes avaient à nouveau mis en prises une population déjà fortement laissée pour compte, la révolution est avant tout politique. Elle confirme que si jusque là l’histoire sociale était à la remorque de l’histoire politique, c’était bien grâce au sale boulot des syndicats d’Etat. La première revendication est le refus des tractations secrètes entre délégués et représentants de l’Etat. La deuxième qu’il y ait caméras et micros dans les salles de négociation pour répercuter en direct les propos des uns et des autres.

Ces deux revendications éminemment politiques la révolution les avait adoptées en hommage à la lutte des ouvriers polonais en 1981. En Allemagne et en Espagne, les ouvriers, moins avancés, ne faisaient que commencer à contester les syndicats en leur opposant des syndicats du sud soit disant plus honnêtes. Aux Etats-Unis, la révolution était à la fois politique et sociale, politique parce que les ouvriers s’étaient pour une fois directement opposés à la guerre planifiée en Iran par le président Busch et avaient en même temps réquisitionné les réservoirs d’essence pour les livraisons de denrées par la route, étant donné l’épuisement des réserves pétrolières nord-américaines et le refus de livrer un supplément de la part du président Chavez. En Angleterre, les ouvriers s’étaient laissés provisoirement enfermer dans la polémique sur l’utilité de la royauté, après l’incendie de Buckingam Palace et la prise en otage de la Reine qui avait suscité une forte émotion parmi la petite bourgeoisie conservatrice.

Une répression sanglante s’était abattue sous les ordres de Poutine en Russie contre les grèves dans le bassin du Donetz et l’insurrection en Ukraine. Onze mille arrestations, cinq mille six cent déportations. Une répression d’autant plus dure que de nombreux cadres de l’appareil d’Etat et patrons avaient été tués lors des premières émeutes. Un pope qui tentait de s’interposer entre les combattants sur la perspective Nevsky, au coin de la rue Robespierre, fut abattu.

La crise révolutionnaire de 2008 marque un tournant dans l’histoire des classes sociales qu’on croyait enterrée. Bourgeoisie et prolétariat y apparaissent à nouveau clairement comme classes antagonistes. Entre ces deux classes, surtout mue par la haine, la petite bourgeoisie et la plupart des étudiants, avaient fini par se mobiliser derrière le prolétariat. La bourgeoisie voit le fossé se creuser de plus en plus profond entre elle et la majorité de la population travailleuse. C’est dans ce contexte historique que la doctrine de Marx fût réévaluée à sa juste valeur.

Les conséquences de ce réveil du marxisme sont doubles :

- d’un côté, la classe bourgeoise vit dès lors dans la peur des classes laborieuses. Aux yeux des plumes officiels de cette classe, tous les maux de la société provenaient des banlieues et de l’Islam, du déficit de la sécurité sociale et de la volonté absurde des ouvriers de conserver leurs trente cinq heures hebdomadaires. C’est à cet envahissement immigré que, dans les écrits de l’époque, on attribuait communément le maintien d’un fort taux de criminalité. Pour maintenir leurs profits, dans ce monde hostile, les bourgeois devaient souvent baisser les salaires et envoyer les flics contre les grévistes ou renvoyer les immigrés chez eux. L’immigration était d’autant plus envahissante qu’elle faisait suite à des siècles de transport d’une main d’œuvre terrorisée et ostracisée. Du jour au lendemain les ouvriers immigrés et leurs progénitures s’étaient coalisés contre les attaques de l’Etat bourgeois avec les ouvriers du cru, ouvrant la voie à un univers inconnu, angoissant pour les possédants et les fils à papa.

- La peur de la classe ouvrière est telle que partout la bourgeoisie tenta de remettre en place des polices de proximité, mais la police puait plus elle approchait. Le réflexe premier de la classe dominante de lancer ses chiens de garde allait lui coûter très cher et révéler son impuissance.

- La classe ouvrière, prenant conscience d’elle-même, émergeant comme force d’alternative politique qui se fait respecter voire honorer, le prolétariat cesse d’être une classe de racaille immigrée ou d’éthyliques assistés. En même temps, là où des places fortes capitalistes subsistaient, elles commençaient à s’écrouler, ouvrant la voie au communisme.

(à suivre)

dimanche 2 décembre 2007

Du mot d’ordre de solidarité

français et immigrés

Le dernier tract du petit PCI (Le Prolétaire), fort judicieux dans leur prise de position et analyse d’une grève piégée avant d’être commencée, se terminait par un vieux mot d’ordre des années 1970, la solidarité de classe français-immigrés. Au premier coup d’œil il faisait plaisir à voir ce vieux slogan que l’on n’entend plus depuis que la bourgeoisie a décrété que le diable est musulmaniaque. A la réflexion ce mot d’ordre, comme la défense des nationalisations ou d’un Etat impartial, est cependant obsolète.

Ce mot d’ordre a une histoire. Il n’a jamais été vraiment concrétisé comme la mythique grève générale, qui n’exista pas non plus en mai 1968.

La plupart des partis de gauche et d’extrême gauche l’ont conjugué à toutes les sauces de la culpabilisation de gauche antiraciste. D’une façon prédominante était revendiquée la solidarité français-immigrés sans spécifier la notion d’appartenance de classe, ce qui devenait franchement ridicule au niveau électoral puisque les immigrés, dans la conception nationale de la vie civile, ne sont pas conviés à voter, et ne sont pas prêts de l’être ; et, au demeurant le trucage civique ne sera jamais un moyen d’émancipation ni de la pauvreté ni de la couleur de peau. Sur le plan social, la solidarité français-immigrés ne concerna jamais vraiment les prolétaires des services publics, puisque les employés de ce secteur n’étaient recrutés que sur la base du sang national. Dans les petites boites du privé, malgré quelques grèves phares pour le maoïsme agité du bonnet ou des grèves exclusivement composées d’ouvriers étrangers des ex-colonies, la solidarité hexagonale resta virtuelle dans les envolées lyriques des militeux gauchistes et comme disque rayé pour manifestations.

Du paternalisme de gauche au paternalisme antiraciste :

Au pouvoir ou dans l’opposition, la gauche bourgeoise s’est longtemps présentée comme fier défenseur de la veuve ouvrière et de l’orphelin immigré, en laissant augmenter le chômage et en poursuivant les expulsions de la droite. Les bâtards de cette gauche, les divers gauchistes, exhibèrent un temps leurs immigrés de façade sans que ceux-ci donnent naissance à des héritiers politiques deux ou trois décennies plus tard. Les bordiguistes des années 1970, eux-mêmes habités par la culpabilité petite bourgeoise de la revendication de papiers pour les sans-papiers, engagèrent vainement une action ridiculement charitable, en direction de la population immigrée encore pacifique de Sarcelles et de Montreuil ; l’intellectuel petit bourgeois est persuadé que la révolution viendra un jour, mais des plus pauvres.

Depuis 40 ans rien n’a véritablement changé pour les immigrés. Pour le Capital, avec son alibi antiraciste, l’immigré doit rester prolétaire précaire, prédisposé à la bigoterie, taillable et corvéable à merci. Les militeux qui pensent être progressistes en revendiquant les droits de l’homme pour les plus paupérisés du sous-prolétariat moderne, sont des crétins parce que les droits de l’homme sont ceux des bourgeois.

Pourtant, mieux que la revendication d’égalité des droits entre nationaux et non nationaux, la population immigrée a obtenu sa revanche contre la bourgeoisie et contre ses opposants de pacotille : elle s’est intégrée au cadre national par ses enfants. Vertu du paradoxe, si les vieux parents ne sont toujours pas français, leurs enfants nés sur le sol national, le sont et n’entendent pas se faire marcher dessus comme la génération maudite et humiliée de la décolonisation.

Le capitalisme contient toujours, même à un degré mineur, des aspects qui révolutionnent la situation existante, et mène envers et contre lui à dépasser les clivages, bien qu’à la différence du XIXe siècle il en sabote immédiatement toutes les possibilités dynamiques. Les enfants de prolétaires immigrés, en majeure partie maghrébins et africains, sont embauchés enfin dans les services publics, dans les grandes sociétés et dans la gendarmerie.

Face à ce retournement de situation le capitalisme n’est pas resté inactif. Il ne pouvait pas laisser se fondre in vivo l’unité naturelle du prolétaire de souche et de son double anciennement immigré sans faire jouer le climat affectif du paternalisme antiraciste, supplétif de l’ancien curé colonialiste.

Il tend à faire prévaloir la fiction de l’égalité et de la réciprocité qui maintient la hiérarchie des inégalités entretenues entre prolétaires autochtones, femmes et ouvriers « d’origine française récente ». En même temps, il n’occulte pas les conflits latents dans une situation de possible assimilation comme pût l’être au début du XXe l’intégration des ouvriers italiens ou espagnols. Il les aggrave.

Le système du nouveau gouvernement n’est pas le programme du FN mais l’aboutissement du lent travail de bourrage de crâne d’années et d’années de paternalisme antiraciste par les gouvernements successifs de droite et de gauche. Cette politique très affûtée, qui déstabilise la petite bourgeoisie bien-pensante de gauche et d’extrême gauche, correspond à la stratégie de fuite du réel d’un prolétariat européen marqué par le vide de la théorie révolutionnaire et la nullité de tous les groupes politiques radicaux réduits à la misérable litanie syndicaliste. Cette politique trouve sa justification au centre de la violence qui régit les rapports sociaux.

La violence faite aux prolétaires quotidiennement est découpée en tranches et cuite séparément. La violence hiérarchique est traduite par un concept médical, le harcèlement. La violence policière est traduite par un concept juridique, la protection des biens. La violence des faits divers est traduite comme crime de marginaux (immigrés). Il y a violence et violence. Ni Sorel ni Lénine ne pouvaient imaginer le niveau de complexité que la violence atteindrait au XXe et XXIe siècles. Pourtant, la violence de « ceux qui se défendent » dans les aires de la population exploitée, reste le seul principe qui permette aux masses ouvrières de se faire entendre. Si l’Etat réussit encore à circonscrire cette violence, en la réduisant à l’action de gangs immigrés, et si cette violence finit toujours par être récupérée dans la même stratégie de fuite du réel par la promesse de quelques exceptions à la misère généralisée, cela ne saurait perdurer. La violence, même désordonnée dans la rue, pose des questions politiques de fond auxquelles aucun des tenants du pouvoir ou leurs compétiteurs n’a de réponses. La violence sociale reste l’accoucheuse des classes montantes.

La politique de l’Etat au centre de la violence est donc l’apogée du nouveau paternalisme : qui n’est pas avec moi est contre moi et n’a droit à aucune protection ! Le chantage est le même face aux quartiers déshérités du sous-prolétariat et en direction du prolétariat en dessous. Les masses sont d’autant plus passives que le gouvernement se prétend sécurisant. Le résultat en est immédiatement l’inhibition électorale et le suivisme syndical.

CONSOLIDATION HIERARCHIQUE ET PRESTIGE

L’éthologie a montré qu’il n’y a pas vraiment de différences entre le mode de vie hiérarchique et la lutte pour le pouvoir chez les animaux et chez les humains. Ni dans l’instinct animal archaïque ni sous le capitalisme moderne on ne déroge à la lutte pour le prestige et pour écraser son prochain. A la perspective déniaisée d’une société sans classes, le capitalisme prétend opposer un avenir écologique et convivial à l’humanité. Le capitalisme n’étant pas biologiquement éternel, il lui faut continuer à régner prosaïquement avec les bouts de chandelles des idéologies périmées.

La politique du pouvoir ou le pouvoir de la politique ne réside pas dans un échange de bons et loyaux service.

L’Etat bourgeois ne fait pas de concessions majeures mais se sert de la fuite du réel dans un rapport de forces inégalitaire. La protection policière des biens n’est que celle de la bourgeoisie et les corps armées servent à terroriser le prolétariat qui ne dispose d’aucune garantie de service rendu. Le pouvoir d’Etat demeure une puissance autonome qui exige la soumission par les élections républicaines. De plus, ce qui est totalement ignoré par les simplismes des groupes radicaux, est que le pouvoir politique ne passe pas essentiellement par la politique. Le pouvoir existe en préfiguré, voire en préliminaire, dans la structure fortement hiérarchisée de la société, et surtout dans l’occultation des strates des classes. Les inégalités intellectuelles et culturelles, entretenues par le système éducatif, priment largement sur les inégalités de secte, d’ethnie ou d’âge. Le pouvoir d’Etat ne se délimite pas à ses institutions parlementaires, juridiques et armées ; outre qu’il est partagé imaginairement par les prolétaires qui votent, il peut se permettre de n’associer qu’une infime minorité d’intermédiaires au nom de la délégation… de pouvoir. Le délégué syndical est une pute et le délégué politique son mac.

Le pouvoir d’Etat, en second lieu, légitime la combinaison de l’esprit ethnique archaïque et de la communauté religieuse pour dissoudre toute conscience de classe unique opprimée. Ce pouvoir est si diffus, sur le plan du quotidien et des modes de vie, qu’il induit des automatismes masochistes chez les prolétaires qui s’autodétruisent comme classe révoltée par soumission infantile et cécité historique. Le prolétaire autochtone croit être protégé de démons imaginaires par l’Etat paternel quand le prolétaire immigré de la deuxième génération se plie non seulement à cet Etat mais en même temps se laisse atomiser en permanence, de façon non consciente par le prétendu système de valeurs antagonistes de la religion. La coexistence de messianismes syndicaux et religieux favorise le maintien de la confusion par l’Etat, et surtout écarte toute conscience de classe commune. Cette action de brouillage idéologique ne peut perdurer que tant le capitalisme peut entretenir la course à la reconnaissance dans une apparente décomposition.

L’Etat-nation n’a plus de raison d’être à l’époque moderne dans un monde régi par le même capitalisme, aussi comme il ne peut pas passer de lui-même à sa suppression, il accomplit un pseudo retour en arrière de type féodaliste en restant agrippé à la fiction de l’indépendance nationale. Industriellement celle-ci ne signifie pourtant plus rien, ne développe plus la classe ouvrière mais l’éparpille en unités éloignées et disparates juridiquement. La bourgeoisie, qui maîtrise encore ses contradictions décadentes, ne souhaite pas cependant accorder une représentativité au régionalisme, au tribalisme et au communautarisme, quelques concessions formelles qu’elle semble accorder. Aucun complexe sur ce plan, les groupes d’intérêts ne peuvent pas eux non plus se formaliser ; on imagine mal les classes privilégiées s’organiser en « parti de classe » qui démontrerait d’une part qu’elles sont ultra-minoritaires et de l’autre ultra-cyniques !

La bourgeoisie est la classe de la confusion qui articule un concept vide de « démocratie » et la vieillerie du libéralisme pour la défense de l’exploitation et de la spoliation.

Le combat des opprimés semble avoir délaissé la recherche d’une meilleure compréhension des mécanismes économiques qui régissent le capitalisme et semble prendre pour éternelle les hiérarchies instituées qui fondent la domination bourgeoise. L’Etat paternaliste prétend assurer la reconnaissance donc comme récompense symbolique de la participation des tribus ou communautés à la nation étriquée. Le sous-prolétariat immigré se voit concéder une place tant qu’il reste fixé sur son milieu d’origine, présent à la Mosquée (même si la fréquentation de celle-ci est en réalité très minoritaire). On lui présente cette concession comme un dû à sa dignité d’homme car son identification à la classe ouvrière ne pourrait tenir que de l’animalité primitive. Il s’agit pourtant aussi d’une dépersonnalisation de l’être du prolétaire, quelle que soit son origine, au profit de son enchaînement à la superstition comme consolation de sa dépréciation sur un territoire qui lui reste hostile.

Le prolétaire de souche n’est plus qu’un assisté, et le prolétaire d’origine immigrée un brave croyant. Pourtant leur lutte est bien profondément commune et orientée vers le même but.

(à suivre)

Le tract du PCI:

SUITE

Le mot d’ordre français-immigrés même combat a été complètement happé par l’antiracisme paternaliste. Cela ne signifie pas que les ouvriers français et immigrés n’auraient plus à s’unir, car ils restent culpabilisés en temps normal sous les coups du bourrage de crâne de l’idéologie de l’assistanat – qui peut prétendre englober tant chômeurs autochtones qu’allocation familiales pour famille d’immigrés – mais que le slogan de la lutte ne peut se cacher sous l’oripeau antiraciste simpliste. Seule la spécificité de classe ouvrière internationaliste peut révéler le sens du combat et lui donner son potentiel.

La caricature des immigrés sous influence islamiste par la bourgeoisie fait penser à la description des paysans arriérés par La Bruyère :

« L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet, ils sont des hommes ; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines… »

La violence est le langage des pauvres. La violence est le langage des exclus, fils d’ouvriers autochtones et immigrés mêlés, comme le révèlent à chaque fois les lourdes condamnations des lampistes. Cette violence est légitime et on lui oppose une possible « régularisation » des laissés pour compte, régularisation sociale et juridique ! Tu parles !

Il est à la mode désormais de parler de la lutte des sans-papiers, succédant à l’ancien mot d’ordre gauchiste. C’est encore pire ! Cela devient une lutte individuelle pour obtenir ces fichus papiers, alors que la bonne haute bourgeoisie des hôtels particuliers du XVIème aux hôpitaux et chantiers a besoin de sans-papiers hyper-exploitables !

La lutte générale mais dispersée et opaque contre l’exploitation, le chômage et les discriminations de classe par les prolétaires de toute origine nécessite une réflexion d’ensemble pour sortir des ghettos revendicatifs et des pleurnicheries humanitaires.

Au cœur de cette réflexion il n’y a pas de recettes, ni une surenchère revendicative mais la nécessité d’un défrichage politique, personne d’autre que les prolétaires révoltés ne peut mener à bien ce travail qui nécessite l’apparition de nouveaux groupes capables de dépasser les idéologies mortes pour sortir de l’impasse actuelle et définir un avenir révolutionnaire possible.